par RFI
Article publié le 06/08/2009 Dernière mise à jour le 06/08/2009 à 20:03 TU
Le procureur Raymond Tchimou en conférence de presse au tribunal d'Abidjan, le 11 juillet 2008, au sujet de la disparition du journaliste Guy-André Kieffer.
(Photo : AFP)
Ce n'est pas la première fois que le procureur ivoirien évoque une « piste française » dans l'enlèvement de Guy-André Kieffer en avril 2004. Déjà en juillet 2008, peu de temps après que le juge d'instruction français Patrick Ramael ait annoncé son intention d'entendre la première dame Simone Gbagbo, le magistrat ivoirien affirmait que le journaliste aurait été victime de ses ex-employeurs du cabinet Commodities Corporate Consulting (CCC). Mobile du crime, selon Raymond Tchimou : Guy-André Kieffer aurait tenté de faire chanter les membres de ce cabinet à partir d'informations compromettantes en sa possession.
A Paris, le procureur ivoirien indique qu'il souhaite entendre deux autres membres de cette société chargée, entre 2001 et 2002, de restructurer la filière cacao et que de nouvelles inculpations pourraient suivre. La famille de Guy-André Kieffer et des sources proches de l'enquête française ne croient pas à cette piste. Selon elles, il s'agit d'un « contre-feu allumé par les autorités d'Abidjan ». Il faut dire que la relance de cette piste française intervient dans la foulée du témoignage d'Alain Gossé, un homme qui se présente comme un major de l'armée ivoirienne et qui affirme avoir vu Guy-André Kieffer dans les sous-sols de la présidence juste après son enlèvement.
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