par RFI
Article publié le 31/08/2009 Dernière mise à jour le 31/08/2009 à 12:46 TU
Personne n'est à l'abri de la grippe A (H1N1), même pas les chefs d'Etat. Le président colombien Alvaro Uribe a contracté le virus et a été mis en quarantaine dans le palais présidentiel. Il est tombé malade à son retour d'un sommet de chefs d'Etat latino-américains, en Argentine.
Le président colombien, Alvaro Uribe, atteint de la grippe A-H1N1, a pu contaminer les participants au Sommet Unasur du 28 août 2009.
(Photo : Alejandra Bartoliche/Reuters)
Malgré ces propos rassurants, les images diffusées par la presse colombienne du président, regard fébrile et écharpe sur la bouche ont de quoi inquiéter.
Surtout que le virus H1N1 a été détecté quelques heures après le retour d'Alvaro Uribe d'Argentine, où il participait à un sommet régional en compagnie d'une dizaine d'autres chefs d'Etat latino-américains. On ne sait d'ailleurs pas si la grippe a été contractée en Colombie, avant son départ, ou en Argentine, l'un des pays les plus touchés par la pandémie.
Toutes les capitales latino-américaines sont tenues informées en tant réel de l'évolution de l'Etat de santé d'Alvaro Uribe. Son vieux rival Hugo Chavez a même fait une pause dans ses attaques verbales pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Mais le président vénézuélien a exclu de faire lui-même le test : « je suis en pleine forme, j'ai gagné au base ball, j'ai couru trois heures et puis j'ai chanté », a-t-il expliqué très sérieusement, comme si ces activités l'immunisaient contre la grippe porcine.
En 4 mois, le virus H1N1 a touché 1 300 personnes en Amérique latine, la région la plus touchée. Des milliers de personnes ont aussi survécu à la maladie, dont déjà, un chef d'Etat : le président du Costa Rica, Oscar Arias, qui a passé une petite semaine au lit, avant de reprendre ses activités.