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Japon

Des changements en perspective

Article publié le 31/08/2009 Dernière mise à jour le 31/08/2009 à 13:12 TU

Plus à gauche et plus féminine que jamais. Voilà les caractéristiques de la nouvelle chambre basse du Parlement japonais. Une Diète historique, sortie des urnes hier, avec un taux de participation au scrutin de quelque 70% des électeurs de l'archipel. Les Japonais ouvrent donc la page de la première alternance de l'histoire démocratique de leur pays avec 308 sièges sur 490 au Parti démocrate. Les conservateurs du PLD n’ont obtenu que 119 élus, soit 181 de moins que sous la précédente législature. Par ailleurs, la Diète comptera 54 députées, soit 11 de plus que dans l'assemblée sortante. Beaucoup de changements donc en perspective, c’est du moins ce qu'annonce le PDJ.

Les Japonais attendent maintenant beaucoup du Parti démocrate et de son leader, Yukio Hatoyama, qui viennent de remporter les élections législatives ce 31 août 2009.(Photo : Yuriko Nakao/Reuters)

Les Japonais attendent maintenant beaucoup du Parti démocrate et de son leader, Yukio Hatoyama, qui viennent de remporter les élections législatives ce 31 août 2009.
(Photo : Yuriko Nakao/Reuters)


Avec notre correspondant à Tokyo
, Frédéric Charles

Le Parti démocrate veut rompre avec la politique économique menée jusqu’ici par le parti conservateur. La croissance était soutenue par les investissements publics et la dépendance aux exportations. Le nouveau pouvoir veut y substituer une croissance stimulée par la demande intérieure. Il veut : « rendre les foyers plus riches, dit-il et augmenter le pouvoir d’achat, pour favoriser le redémarrage de l’économie ».

Cette alternance pour les Japonais est un grand saut dans l’inconnu. Ce qu’ils demandent, c’est davantage de croissance interne, une réduction de la dette publique, la création d’emplois stables. Or, le Parti démocrate ne dit pas comment il entend stimuler la croissance intérieure et réduire la dette. Les Japonais risquent aussi de se lasser d’acheter des bons du Trésor japonais pour financer la dette publique, alors que ces bons du Trésor japonais sont rémunérés avec des taux 0.

Les Japonais ne sautent pas de joie dans les rues de Tokyo, aujourd’hui, car ils savent que la marge de manœuvre du Parti démocrate est très limitée, et que son programme économique et social n’est guère différent de celui du parti conservateur.