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Guinée / Election

Vers un rapprochement de l’opposition ?

par  RFI

Article publié le 03/09/2009 Dernière mise à jour le 03/09/2009 à 10:56 TU

La perspective de voir le président autoproclamé Moussa Dadis Camara se présenter à la présidentielle de janvier 2010 inquiète l'opposition guinéenne. Elle, qui était divisée depuis des mois sur l'attitude à observer envers la junte, envisage désormais de s'unir contre la candidature de Dadis.

Le capitaine Moussa Dadis Camara, lors d’une réunion au Camp militaire d'Alpha Yaya Diallo à Conakry, le 27 décembre 2008.(Photo : AFP)

Le capitaine Moussa Dadis Camara, lors d’une réunion au Camp militaire d'Alpha Yaya Diallo à Conakry, le 27 décembre 2008.
(Photo : AFP)



En laissant entendre qu'il sera candidat en 2010, Moussa Dadis Camara va peut-être réussir l'exploit d'unir contre lui les forces vives du pays. Le forum, qui regroupe l'opposition, les syndicats et la société civile, a momentanément rompu le dialogue avec la junte, accusant Dadis de renier sa parole.

Au sein de ce forum, un rapprochement se dessine entre les leaders politiques. Alors qu'ils se regardaient avec méfiance depuis huit mois, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo ont repris langue et se parlent régulièrement au téléphone. Sidia Touré et Lansana Kouyaté, qui s'étaient rapprochés des militaires putschistes, s'en sont éloignés.

L'idée qui flotte dans l'air est de constituer un front uni face aux militaires. D'après Cellou Dalein Diallo, si Dadis veut se présenter, les forces vivent doivent exiger qu'il démissionne et qu'il confie la transition à des personnalités neutres issues du clergé et de la société civile. Sidia Touré estime pour sa part que l'opposition devra faire entendre clairement sa voix dans la rue, surtout depuis que Dadis mobilise des comités de soutien.

Reste que s'opposer à la candidature de Dadis Camara ne sera pas une chose facile. D'autant que les forces vives guinéennes ne doivent pas trop compter sur les pressions extérieures. Celles-ci n'ont pas empêché le général putschiste mauritanien de se tailler une élection sur mesure, ni le président nigérien Mamadou Tanja de modifier sa Constitution. Deux exemples qui n'ont pas échappé à Dadis Camara.