par RFI
Article publié le 03/09/2009 Dernière mise à jour le 03/09/2009 à 21:33 TU
Les résultats des élections présidentielles ont provoqué des incidents à Libreville, le 3 septembre 2009.
(Photo : Issouf Sanogo/AFP)
Dans la bousculade, l’opposant Pierre Mamboundou a été blessé au visage par un coup de crosse, semble-t-il. On ne connaissait pas, jeudi soir, sa position, mais selon plusieurs témoignages il serait en lieu sûr, de même que André Mba Obame.
A Port-Gentil, à quelque 200 kilomètres au sud de la capitale, les incidents ont été beaucoup plus sérieux. Cette ville est un fief de Pierre Mamboundou où des partisans de l’opposition ont d’abord attaqué la prison, dont ils ont libéré les détenus. Puis, le consulat de France a été mis à sac et incendié ; face à ces incidents, l’armée française est intervenue pour sécuriser ce consulat : 80 hommes du 6ème bataillon d’Infanterie de Marine qui, selon les autorités françaises, ont été sollicités par les autorités gabonaises. Tout cela peut rappeler l’année 1990, où des émeutes avaient éclaté à Port-Gentil. François Mitterrand, à la demande d’Omar Bongo, y avait envoyé des forces françaises.
La situation semble donc très tendue dans la deuxième ville du pays, avec des voitures caillassées, des stations d'essence saccagées. Selon un témoin anonyme, les manifestants ont surtout pillé des magasins sur le grand boulevard Léon M’Ba, l’avenue principale de Port-Gentil.
« Tous les magasins au niveau du grand marché sont saccagés. C'est un véritable chaos dans la ville et on ne voit les forces de l'ordre nulle part ! »
Le gouvernement français a fait un appel au calme et a demandé à tous les ressortissants français de rester chez eux. On évalue à près de 10 000 le nombre de Français vivant au Gabon. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a condamné ces violences.
« Pour les Français, les plans d'évacuation sont prévus depuis longtemps ! »
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