par RFI
Article publié le 04/09/2009 Dernière mise à jour le 04/09/2009 à 17:41 TU
Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La Corée du Nord maîtrise décidément l'art du contre-pied. Sa déclaration fracassante d'aujourd'hui sur son programme d'enrichissement d'uranium et la fabrication d'armes nucléaires ponctue plusieurs semaines pourtant marquées par de nombreux gestes d'apaisement à l'égard de Washington et de Séoul.Cette déclaration n'arrive cependant pas par hasard. On attend demain la visite à Séoul de Stephen Bosworth, l'envoyé spécial américain pour la Corée du Nord, venu discuter du problème nucléaire qui, malgré le dégel en cours, reste bien entier. Une façon donc pour le Nord de remettre la pression sur les Etats-Unis. Pyongyang demande toujours des discussions bilatérales avec Washington, qui de son côté s'y refuse, insistant pour discuter dans le cadre des pourparlers à six de Pékin.
Côté sud-coréen, les réactions sont mesurées : certes, Séoul a qualifié cette déclaration d'« intolérable », et a rappelé son soutien aux résolutions de l'ONU contre le programme nucléaire nord-coréen. Mais pour le moment les projets intercoréens ne sont pas remis en cause, notamment ceux du parc industriel de Kaesong, où le processus de retour à la normale, enclenché il y a trois semaines, est toujours en cours.
« La question qui se pose aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique, c’est : 'la Corée du Nord dispose-t-elle de moyens modernes d’obtenir plus d’uranium enrichi ?' »
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27/08/2009 à 13:10 TU