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Niger

Vague d'arrestations d’anciens députés

par  RFI

Article publié le 04/09/2009 Dernière mise à jour le 04/09/2009 à 17:32 TU

Une vingtaine de députés de l'ancienne Assemblée nationale, aujourd'hui dissoute, ont été arrêtés depuis jeudi, à un peu plus d'un mois des élections législatives anticipées. Parmi les personnes interpellées, il y a de grandes figures de la scène politique nigérienne, comme le socialiste Mohamed Bazoum, vice-président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), ainsi que les députés Sanoussi Jackou, président du Parti national pour l’autogestion (PNA) et Soumana Sanda, un proche de l'ex-Premier ministre Hama Amadou. L’Assemblée, qui s’opposait au référendum constitutionnel organisé par le président Mamadou Tandja, a été dissoute le 26 mai dernier.

L'Assemblée nationale du Niger.(Photo : www.ipu.org)

L'Assemblée nationale du Niger.
(Photo : www.ipu.org)

Les personnes arrêtées sont, pour la plupart, des parlementaires de l’opposition, ainsi que quelques fonctionnaires de l'Assemblée, qui ont été convoqués par la police et placés en garde à vue. Ils ont passé la nuit dans une salle de sports de l'école de police de Niamey. Selon le ministre de la Justice Garba Lompo, ces arrestations « vont se poursuivre » et sont la conséquence d'une enquête administrative qui a révélé des détournements de fonds à l'Assemblée, « des sommes colossales, des milliards ».

Garba Lompo, ministre de la Justice

04/09/2009 par Sarah Tisseyre


Mais, pour l'opposition, tout ceci n'est qu' « un prétexte ». Selon Mahamadou Issoufou, président du PNDS et principal opposant nigérien, cette vague d'interpellations a été lancée parce que les députés ont essayé de « réhabiliter l'Assemblée nationale » qui a été dissoute par le président Mamadou Tandja, « parce qu’elle avait l’intention de s’opposer à l’organisation du référendum » constitutionnel convoqué par le chef de l’Etat le 4 août dernier.

Mahamadou Issoufou, président du PNDS

04/09/2009 par Sarah Tisseyre

Le président Tandja a décidé d’organiser ce référendum controversé en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution lui permettant de rester au pouvoir encore au moins trois ans, au lieu de se retirer en décembre prochain comme initialement prévu.