par RFI
Article publié le 11/08/2009 Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 15:45 TU
La Commission européenne a menacé, lundi 10 août, d’interrompre la coopération de l’Union européenne (UE) avec le Niger, à la suite du référendum constitutionnel du 4 août dernier. Malgré les critiques de la communauté internationale, le président Mamadou Tandja avait décidé d’organiser ce référendum. Selon les résultats officiels, la nouvelle Constitution - qui permet au président de rester au pouvoir après la fin de son mandat en cours - a été approuvée par 92,5% des électeurs, avec une participation de 68%. Ces chiffres ont été largement contestés par l’opposition nigérienne, ainsi que par la presse internationale. La Commission européenne peut décider de suspendre la coopération avec un pays signataire de l’Accord de Cotonou en cas de non-respect des critères démocratiques.
Le 11 juillet, en guise de protestation contre les dérives du pouvoir à Niamey, le versement d'une aide au budget de l'Etat du Niger avait déjà été bloqué par Louis Michel, le prédécesseur de Karel De Gucht. Aujourd'hui la menace d'interruption de l'aide est plus que jamais d'actualité, même si la porte reste toujours ouverte au dialogue.
Dans un entretien à RFI, John Clancy, porte-parole de la Commission européenne, a souligné qu’il n’utiliserait « jamais le mot menace », mais que « la tenue de ce référendum met clairement en danger notre coopération et ce processus peut éventuellement amener à une situation où il y a une suspension de notre aide au développement ». John Clancy considère que, pour éviter cette suspension, « il n’y a rien de plus simple pour le président Tandja : reprendre un chemin vers les normes constitutionnelles et remettre le processus politique sur un chemin démocratique, ouvert, transparent et, surtout, dans le cadre de la Constitution du pays ».
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