par RFI
Article publié le 06/09/2009 Dernière mise à jour le 06/09/2009 à 13:38 TU
La police afghane inspecte l'endroit où a eu lieu le raid aérien de l'OTAN, dans la région du Kunduz, le 4 septembre 2009.
(Photo : Reuters)
Avec 90 civils tués, on pourrait parler d’une frappe inconsidérée, presque aveugle. Pourtant, si les chiffres donnés par le gouverneur de la province sont exacts, on pourra parler plutôt d’une opération militaire contre une cible militaire clairement définie.
En effet, selon le gouverneur, il y aurait 54 « hommes armés » parmi les victimes du raid. Certes, six civils tués, c’est toujours six de trop – et le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn a assez bien résumé le sentiment général des Européens en la matière, en disant que « même s’il n’y avait qu’un civil sur place, cette opération n’aurait pas dû avoir lieu ».
Ceci dit, le commandement militaire sur place a dû se poser la question de savoir combien de civils auraient été tués si les talibans étaient arrivés à amener les deux camions citernes en ville et les faire exploser.
Le raid de l’OTAN a causé des victimes civiles, car l’un des camions s’était enlisé dans une rivière et les talibans ont invité la population locale à venir se servir en essence, sans doute dans l’espoir de réduire ainsi le poids du véhicule enlisé.
Toujours selon le gouverneur de la province, outre les six civils morts dans l’attaque, treize autres auraient été blessés.
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