par RFI
Article publié le 11/09/2009 Dernière mise à jour le 11/09/2009 à 16:24 TU
L'ex-président taïwanais Chen Shui-bian (d) au centre de détention Tucheng à Taipei, le 11 septembre 2009.
(Photo : Reuters)
Quelques centaines de partisans de l'ancien président Chen Shui-bian se sont rassemblés ce vendredi devant le palais de justice de Taipei pour protester contre la condamnation à la prison à vie de l'ex-chef de l'Etat. Le tribunal a également condamné son épouse à la même peine et infligé deux ans et demi de prison à leur fils pour blanchiment. Chen Shi-bian se dit victime d'un procès politique et a annoncé qu'il ferait appel.
Chen Shui-bian a été reconnu coupable de détournement de fonds publics, de faux en écriture, de blanchiment d'argent, ainsi que d'avoir empoché des pots-de-vin.
C'est le dernier acte d'une « descente aux enfers » pour l'ancien président, seize mois seulement après avoir quitté la plus haute fonction de l'Etat. Affaibli par les scandales à la fin de son mandat, les événements se sont précipités après l'élection de son successeur et la perte de son immunité.
Les dossiers ressortent
Les « affaires » deviennent des « scandales ». En novembre, Chen Shui-bian est incarcéré et l'instruction judiciaire suit son cours, implacable, jusqu'au verdict de ce vendredi.
Chen Shui-bian estime qu'il est victime d'une « chasse aux sorcières ». Selon lui, il paye lourdement sa politique anti-chinoise et son engagement indéfectible en faveur de la proclamation d'indépendance de l'île. Car l'élection de son successeur en mai 2008 a engagé Taiwan dans un virage à 180 degrés.
L’île a pris un tournant politique « radical ». Avec Ma Ying-jeou, il n'est plus question de « proclamation d'indépendance » mais, bien au contraire, de « rapprochement » avec Pékin.
Pour nombre de ses concitoyens, Chen Shui-bian demeure le symbole d'une parenthèse dans la vie politique de son pays. Il incarne une période (depuis la fin de guerre civile en 1949) au cours de laquelle, exceptionnellement, le pouvoir aura échappé au monopole et à la corruption du parti historique, le Kuomintang.
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