par RFI
Article publié le 17/09/2009 Dernière mise à jour le 17/09/2009 à 13:58 TU
Les shebab ont, pour la première fois, revendiqué la détention d'un otage français, depuis la mi-juillet, et soumis sa libération à plusieurs conditions. Son collègue, enlevé en même temps que lui, le 14 juillet, dernier avait affirmé avoir réussi à s’échapper des mains de Hizbul Islam. Dans ce contexte, on a appris que neuf soldats de la force de paix de l'Union africaine ont été tués, ce jeudi, dans un attentat-suicide à Mogadiscio. Et cela deux jours après l’opération aéroportée américaine visant un homme recherché pour les attentats de Mombasa, Saleh Ali Saleh Nabhan.
Le communiqué, écrit en français, a été envoyé à tous les médias de Mogadiscio ce matin et s’intitule « communiqué sur les prérequis de la libération du conseiller en sécurité français ».
Dans un style un peu ampoulé, et quelques fautes de grammaire ça et là, le long texte développe quatre conditions politiques pour la libération de l’otage : le retrait des troupes de l’Amisom (Mission d'observation militaire de l'Union africaine en Somalie), des compagnies de sécurité, des forces navales étrangères et l’arrêt de tout soutien au gouvernement de transition. Les shebab exigent également un échange de prisonniers.
Le texte, signé du haut commandement du mouvement, est le premier du genre rendu public depuis le kidnapping des deux conseillers français, le 14 juillet dernier. Fin août, le deuxième otage, détenu par le mouvement Hizbul Islam avait affirmé avoir réussi à s’échapper de ses geôliers pendant la nuit.
Cette revendication survient deux jours après l’opération commando américaine, tuant un responsable shebab, accusé d’avoir participé aux attentats de Mombasa.
A lire