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Somalie

Confusion autour de la libération d'un otage français

par  RFI

Article publié le 26/08/2009 Dernière mise à jour le 26/08/2009 à 11:46 TU

(Carte : DK/RFI)

(Carte : DK/RFI)

L'un des deux agents français qui avaient été enlevés à Mogadiscio le 14 juillet dernier est désormais libre. L'homme, dont on ne connaît toujours pas l'identité, serait en train de subir un contrôle médical. Il devrait ensuite être transféré vers Nairobi où il sera accueilli par l'ambassade de France. Les conditions de sa libération restent encore floues.

Seule certitude pour le moment : un seul agent français est libre. Il se trouve actuellement au siège du gouvernement de transition à Mogadiscio, sous la protection des autorités somaliennes, comme l’ont confirmé à RFI plusieurs sources jointes ce mercredi matin. Selon, le ministre somalien de l'Information, le Français est en bonne santé.

Dahir Mahmoud Guelleh

Ministre somalien de l'Information

26/08/2009 par Cyril Bensimon

En revanche, les circonstances de cette libération sont beaucoup plus floues. Une source au sein de l'Amisom, la force de l'Union africaine en Somalie, jointe par RFI, affirme que le Français s'est échappé seul, sans tuer de ravisseurs. Selon cette source, l’homme est un soldat parfaitement entraîné ce qui lui aurait permis de réussir cette évasion. Il serait même venu par lui-même jusqu'à la Villa Somalia, le siège du gouvernement de transition.

Mais les témoignages se contredisent puisque d'autres sources, au sein de l'armée somalienne cette fois, affirment que l'homme s'est échappé en tuant trois de ses ravisseurs mais aussi qu'une rançon aurait été versée. Le mouvement islamiste extrémiste des shebabs vient de confirmer que trois de ses membres ont été tués, sans pouvoir dire par qui. Le mystère reste donc entier, mais les autorités somaliennes  ont promis d'en dire plus dans la journée.

Quant aux autorités françaises, elles se sont exprimées à la mi-journée par la voix du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Selon Eric Chevallier, « l’otage qui était détenu par le Hezb al-Islam, a pu échapper à ses ravisseurs. Contrairement à certaines allégations et rumeurs, cela s'est produit sans violence et la France n'a pas versé de rançon ». Le porte-parole du Quai d’Orsay a précisé par ailleurs que « le deuxième otage est toujours retenu ».

Les deux agents français, en mission à Mogadiscio et relevant du ministère français de la Défense, avaient été enlevés le 14 juillet dernier à leur hôtel en plein centre de Mogadiscio. Ils étaient détenus depuis par deux groupes différents.