par RFI
Article publié le 18/09/2009 Dernière mise à jour le 18/09/2009 à 01:01 TU
André Mba Obame, candidat à l'élection présidentielle gabonaise et ancien ministre de l'Intérieur.
(Photo : gaboneco.com)
Au lendemain du scrutin présidentiel du 30 août, André Mba Obame s’interrogeait déjà sur son bon déroulement. Après une dizaine de jours d'investigations et d'analyse des opérations électorales, il est parvenu à la conclusion incontestable que le scrutin a été faussé par une fraude massive, orchestrée de manière experte par la Cénap, la Commission électorale nationale autonome et permanente au profit du candidat Ali Bongo.
Selon les résultats officiels, André Mba Obame est arrivé second avec 25,88 des voix, derrière Ali Bongo, fils du président sortant qui a recueilli 41,73 % des suffrages. L'ancien ministre de l'Intérieur (de 2005 à juin 2009), encore considéré dans un passé récent comme Le «monsieur élection du Gabon» connaît bien la machine. Aussi sait-il de quoi il parle quand il affirme que « de manière préméditée, planifiée et organisée, les procès verbaux de plusieurs centaines de bureaux vote ont été falsifiés avec la complicité de leurs présidents ».
Outre André Mba Obame, trois autres candidats battus ont déjà déposé un recours pour les mêmes motifs et d’autres devraient le faire d’ici samedi, date butoir pour le dépôt des recours. Les candidats malheureux se sont regroupés dans un Collectif de candidats. Leur stratégie, gagner du temps afin de repousser le plus tard possible l'investiture d'Ali Bongo comme président de la République. Ali Bongo qui, dit-t-on, voulait s'offrir pour sa première sortie la prestigieuse tribune de l'assemblée générale des Nations Unies à New York.