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Etats-Unis/Kenya

Washington met en garde les dirigeants kényans

par  RFI

Article publié le 24/09/2009 Dernière mise à jour le 24/09/2009 à 16:46 TU

Les Etats-Unis ont vertement tancé jeudi le Kenya, pourtant leur allié traditionnel en Afrique et la terre d'origine du président Obama, en menaçant d'interdire de séjour certains dirigeants accusés d’entraver les réformes et de fermer les yeux sur une corruption endémique. Lors d'une visite au Kenya le mois dernier, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, avait exhorté les dirigeants à mettre en oeuvre sans tarder les réformes ayant pris du retard, afin de lutter contre la corruption, l'impunité et les violations des droits de l'homme.

Michael Ranneberger, l'ambassadeur américain, lors de son discours à Nairobi, le 24 septembre 2009.(Photo: Reuters)

Michael Ranneberger, l'ambassadeur américain, lors de son discours à Nairobi, le 24 septembre 2009.
(Photo: Reuters)

La coupe est pleine. Aucune réforme n’a été mise en place depuis l’instauration d’un tribunal spécial pour juger les responsables des violences, le gouvernement kenyan ayant annoncé il y a deux jours qu’un délai supplémentaire était nécessaire jusqu’à la révision de la Constitution ou la lutte contre la corruption.

L’ambassadeur américain, Michael Ranneberger, n’y est pas allé par quatre chemins pour exprimer « la frustration de la Maison Blanche vis-à-vis du Kenya, l’un de ses principaux partenaires en Afrique », le Kenya recevant chaque année trois milliards de dollars des Etats-Unis, tous secteurs confondus.


Il a annoncé qu’une lettre avait été envoyée à quinze personnalités politiques, ministres, députés, signée de Johny Carlson, le secrétaire d'Etat au ministère américain des Affaires étrangères chargé des questions africaines.

Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis mettent la pression sur le Kenya pour que de réelles réformes soient engagées, suscitant d’ailleurs de violentes réactions de certains ministres.

Mais cette fois, des sanctions précises pourraient être mises en place : interdiction du territoire américain pour certaines personnalités de la liste ainsi que leurs familles et restriction de l’aide sur de nouveaux projets.