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Honduras

Confusion à Tegucigalpa

Article publié le 26/09/2009 Dernière mise à jour le 26/09/2009 à 08:59 TU

Manuel Zelaya a dénoncé vendredi l’utilisation de gaz toxiques contre l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa, où il a trouvé refuge lundi. Près de trois mois après le coup d’Etat au Honduras, la crise politique est dans l’impasse, malgré le retour surprise du président déchu.
Les partisans du Président évincé Manuel Zelaya manifestent près de l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, le 25 septembre 2009( Photo : Eliana Aponte / Reuters )

Les partisans du Président évincé Manuel Zelaya manifestent près de l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, le 25 septembre 2009
( Photo : Eliana Aponte / Reuters )

Avec notre envoyé spécial à Tegucigalpa, Sylvain Biville

 Les perspectives ne sont guère réjouissantes. Il y avait eu un fragile espoir jeudi avec un premier contact direct entre le président déchu et les autorités de fait. Espoir vite douché : Manuel Zelaya estime désormais qu’il n’y a pas « une once de volonté » de compromis chez la partie adverse. « Impossible de négocier » avec lui, renchérit, au diapason, le chef de l’Etat de facto, Roberto Micheletti.


Vu l’ambiance, le président du Costa Rica, Oscar Arias, pressenti pour une nouvelle médiation, a fait savoir qu’il n’avait plus l’intention de venir à Tegucigalpa. On attend en revanche dans la capitale hondurienne le retour des ambassadeurs européens, qui étaient partis au lendemain du coup d’Etat, en signe de protestation. Ils ont décidé de revenir, maintenant que le président déchu est rentré, bien que Manuel Zelaya soit pour l’instant condamné à faire du camping dans une ambassade du Brésil assiégée. Les diplomates espagnol et français pourraient arriver ici dès dimanche soir.

La vie quotidienne est difficile

Le couvre-feu a été rétabli dans la nuit de vendredi à samedi, de 20h à 5h du matin, pour la cinquième journée consécutive. Cette mesure d’exception, imposée depuis le retour surprise du président Manuel Zelaya affecte de plus en plus la population.

Ecoutez le reportage à Tegucigalpa de notre envoyé spécial :

Le couvre-feu conditionne la vie quotidienne de la population

" Depuis le début de la semaine, plus aucun avion n’atterrit au Honduras. Les frontières terrestres sont fermées, à l’exception de quelques heures en journée. La fragile économie hondurienne pays perd 50 millions de dollars chaque jour... "

26/09/2009 par Sylvain Biville

 

Au Honduras, le président élu, Manuel Zelaya, réfugié à l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, a donné une interview exclusive à Angelica Pérez de la Rédaction en langue espagnole de RFI.