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ONU / Honduras

Réunion d'urgence sur la crise hondurienne

Article publié le 25/09/2009 Dernière mise à jour le 25/09/2009 à 07:08 TU

Le président de facto du Honduras, Roberto Micheletti, le 22 septembre 2009.(Photo : Reuters)

Le président de facto du Honduras, Roberto Micheletti, le 22 septembre 2009.
(Photo : Reuters)

Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra, ce vendredi 25 septembre, une réunion d'urgence sur le Honduras. Le président du Honduras Manuel Zelaya, chassé de son pays par un coup d'Etat le 28 juin mais qui a réussi à y revenir lundi 21 septembre à la surprise générale, est réfugié à l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa. Le Conseil de sécurité se réunit à la demande du Brésil pour examiner les menaces qui pèsent sur son ambassade. Mais au Honduras la situation semble s'apaiser. Les deux présidents rivaux ont accepté de dialoguer ensemble sous la médiation du président du Costa Rica, Oscar Arias.

Avec notre envoyée spéciale à New York,  Anne Corpet

Les militaires entourent toujours l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa et à New York la délégation brésilienne auprès de l’ONU prend au sérieux les rumeurs qui annonce un assaut du  bâtiment.

La situation au Honduras est largement commentée à la tribune mais aussi dans les couloirs des Nations unies. Pour Hugo Chavez le président du Venezuela, « Manuel Zelaya résiste dans l'ambassade du Brésil. Il attend une délégation de l'OEA. J’espère que le dialogue va commencer. Nous voulons le dialogue. Je crois qu'avec la pression internationale et la pression populaire, la crise se dénouera. »

La France partenaire privilégiée du Brésil suit également de très prêt la situation au Honduras et selon Bernard Kouchner le ministre français des Affaires étrangères « il y a une unanimité contre ce coup d’Etat, la France a participé et a retiré son ambassadeur. A l’heure actuelle Manuel Zelaya est à l’ambassade du Brésil et nous verrons ce que nous allons faire et je crois qu’il aura un mouvement de retour, nous renverrions nos ambassadeurs. »

Le Conseil de sécurité ne devrait pas examiner sur le fond la crise politique qui secoue le Honduras mais devrait réaffirmer le principe d’inviolabilité des ambassades.

Un premier pas vers le dialogue

Avec notre correspondant dans la région, Patrick John Buffe

Roberto Micheletti, l'actuel président, porté au pouvoir par un putsch, se dit prêt à discuter avec Manuel Zelaya, le chef de l'Etat élu, réfugié depuis lundi dans l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa. Les quatre candidats à l'élection présidentielle, prévue le 29 novembre se sont entretenus avec le président par intérim Roberto Micheletti.

Après avoir vu Roberto Micheletti, ils se sont réunis avec Manuel Zelaya à l’ambassade du Brésil où à l’issue de la rencontre, ils ont ratifié leur position. Pour eux, il n’y a pas d’autre solution que la réalisation des élections prévues le 29 novembre prochain.

Il est intéressant de noter que dans le courant de la journée de jeudi, Roberto Micheletti avait déjà commencé à montrer certains signes d’ouverture. Après un entretien téléphonique avec Jimmy Carter, il déclarait en effet avoir accepté la proposition de l’ex-président américain. Proposition qui prévoit que le président du Costa Rica Oscar Arias reprenne son rôle de médiateur et qu’il se rende au Honduras accompagné du vice-président du Panama.

Pour leur laisser du temps, Roberto Micheletti a demandé à ce que soit repoussée la mission de l’OEA qui devait se rendre à la fin de cette semaine dans la capitale Tegucigalpa. Une capitale qui a retrouvé un semblant de vie normale jeudi, après la levée partielle du couvre-feu.