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Honduras

Climat très tendu à Tegucigalpa

Article publié le 24/09/2009 Dernière mise à jour le 24/09/2009 à 05:12 TU

Les deux rivaux honduriens pour le pouvoir, Roberto Micheletti et Manuel Zelaya sont d'accord tous les deux sur le principe d'un dialogue mais la situation reste préoccupante à Tegucigalpa. Depuis mardi, deux personnes ont été tuées lors des affrontements entre les forces de l'ordre et les partisans de Manuel Zelaya qui ont profité de la levée temporaire du couvre-feu pour descendre à nouveau dans les rues de la capitale.
Après la levée du couvre-feu, les supporters de Manuel Zelaya sont à nouveau descendus dans les rues de Tegucigalpa pour manifester, et une fois de plus, ils ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre.(Photo : Oswaldo Rivas/Reuters)

Après la levée du couvre-feu, les supporters de Manuel Zelaya sont à nouveau descendus dans les rues de Tegucigalpa pour manifester, et une fois de plus, ils ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre.
(Photo : Oswaldo Rivas/Reuters)


Avec notre correspondant dans la région
, Patrick John Buffe

Après 36 heures de couvre-feu, les Honduriens ont enfin pu sortir dans les rues. Durant une bonne partie de la journée de mercredi, Tegucigalpa a ainsi perdu ses airs de ville fantôme qu’elle avait acquis depuis lundi, après l’arrivée du président déchu Manuel Zelaya.

Le pouvoir en place avait en effet décidé de suspendre momentanément le couvre-feu afin que la population puisse s’approvisionner en vivres et en carburants.

Dès la levée de la mesure d’exception, de longues queues se sont rapidement formées devant les supermarchés, les stations d’essence et les commerces pris d’assaut par des habitants désespérés, qui ne savent pas quand s’achèvera cette crise qui continue à paralyser le pays.

Alors que le gouvernement avait averti que tout rassemblement de plus de vingt personnes serait réprimé par la police durant la levée temporaire du couvre-feu, les partisans de Manuel Zelaya sont passés outre à l’interdiction et ont à nouveau manifesté dans le centre de la capitale. Une fois encore, ils ont été violemment dispersés par les forces de l’ordre qui ont empêché les manifestants de s’approcher de l’ambassade du Brésil où est toujours réfugié le président renversé par le coup d’Etat du 28 juin dernier.