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Honduras

Roberto Micheletti prêt à dialoguer sous certaines conditions

par  RFI

Article publié le 23/09/2009 Dernière mise à jour le 23/09/2009 à 09:47 TU

Roberto Micheletti, le président de facto, se dit prêt à entamer le dialogue avec le président déchu Manuel Zelaya, réfugié à l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa, littéralement assiégée par l’armée. Le pays est sous couvre-feu, et les aéroports sont fermés. Mais cette proposition de dialogue est toutefois soumise à certaines conditions.

Le président de facto du Honduras, Roberto Micheletti, le 22 septembre 2009.(Photo : Reuters)

Le président de facto du Honduras, Roberto Micheletti, le 22 septembre 2009.
(Photo : Reuters)

« Je suis prêt à dialoguer avec Monsieur Zelaya s'il accepte explicitement l'élection présidentielle prévue pour le 29 novembre ». C’est ce qu’a affirmé Roberto Micheletti dans une déclaration qui a été lue par son ministre des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse. Ce dialogue pourrait se dérouler « dans le cadre de l'Organisation des Etats américains », a précisé Roberto Micheletti. Il a cependant souligné que cette proposition de dialogue exclut tout retour à la présidence de Manuel Zelaya et qu'elle ne remet pas en cause le mandat d'arrêt de la Cour suprême de justice contre lui.

Malgré ces conditions imposées, c'est tout de même un signe d'ouverture qu'envoie le gouvernement de facto du Honduras, après avoir réagi dans un premier temps d'une manière très autoritaire au retour du président renversé.

Les aéroports du pays sont fermés, le couvre-feu instauré et quelque quatre mille partisans de Manuel Zelaya ont été dispersés à coups de matraque et de gaz lacrymogène devant l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa où s'est réfugié le président déchu. Le gouvernement Micheletti s'est engagé à ne pas forcer l'entrée de l'ambassade. Mais le bâtiment et les quelques 300 personnes qui s'y trouvent actuellement sont littéralement assiégés par l'armée. L'eau, l'électricité et les lignes téléphoniques ont été coupées et la nourriture commence à manquer.

Le gouvernement de facto a été visiblement pris de court par le retour inattendu de Manuel Zelaya. A la surprise générale s'ajoute la pression de la communauté internationale, qui demande explicitement à Roberto Micheletti d'entamer le dialogue et d'éviter toute forme de violence. Le 22 septembre, le Brésil a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, se disant très préoccupé par la sécurité du président Zelaya et de celle du personnel de son ambassade.

Isolé sur la scène internationale, Roberto Micheletti a parfaitement conscience que la balle est maintenant dans son camp.