Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Honduras

Les partisans du président déchu investissent de nouveau la rue

Article publié le 27/09/2009 Dernière mise à jour le 27/09/2009 à 19:41 TU

Samedi 26 septembre, des milliers de personnes ont défilé dans le centre de Tegucigalpa pour réclamer le retour au pouvoir du président déchu, Manuel Zelaya. Ce dernier a appelé ses partisans à lancer dimanche une « offensive finale » contre le régime de Roberto Micheletti. Car trois mois après leur accès au pouvoir, les autorités issues du coup d’Etat ne donnent toujours aucun signe d’ouverture.

Avec notre envoyé spécial à Tegucigalpa, Sylvain Biville

Marche de protestation des supporters du Président déchu Manuel Zelaya, transportant un drapeau du Honduras.( Photo: Henry Romero/ Reuters )

Marche de protestation des supporters du Président déchu Manuel Zelaya, transportant un drapeau du Honduras.
( Photo: Henry Romero/ Reuters )

« Vive Zelaya », « Le peuple est avec toi ». Depuis 90 jours, les slogans sont les mêmes, scandés avec la même conviction par les partisans du président déchu, qui ont même trouvé un regain d’énergie depuis le retour surprise de leur héros, lundi 21 septembre dernier.
Les manifestations se suivent et se ressemblent, mais en face, les autorités issues du coup d’Etat semblent ne rien vouloir entendre.

«Une répression féroce»

« Depuis trois mois, rien n’a changé, se désole Juan Barahona coordinateur du Front de la résistance, comment peuvent-ils s’entêter à rester au pouvoir, sans aucun soutien ? C’est au prix d’une répression féroce et du sang du peuple du Honduras. C’est inouï !
Ça a duré trois mois, ça peut durer encore longtemps. Mais jamais nous ne renoncerons à la lutte.
»

Le cortège passe à proximité de l’ambassade du Brésil, où Manuel Zelaya a trouvé refuge. Mais le bâtiment reste inaccessible, cerné par des centaines de forces de l’ordre en tenue anti-émeute.

Alma Cavallero, une enseignante à l’université du Honduras témoigne :
« On crie, on appelle et il sait qu’on est là, à côté. Ca va mettre un peu de temps peut-être mais on aura la victoire, c’est inévitable ! Micheletti devra comprendre cette clameur que l’on entend ici ! »    

Dans l’après-midi, c’est un concert de klaxon qui prend le relais de la manifestation.

Mais face à cette mobilisation, Roberto Micheletti, le président issu du coup d’Etat, fait la sourde oreille. Il a rétabli le couvre-feu dès 6 heures du soir. Les Honduriens sont privés de sorties nocturnes pendant tout le week-end.