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ONU / Proche-Orient

Le rapport inquiétant de la Haut commissaire des droits de l'homme

Article publié le 30/09/2009 Dernière mise à jour le 30/09/2009 à 08:52 TU

Alors que se terminait, mardi 29 septembre, la présentation mouvementée du rapport Goldstone sur l’établissement des faits survenus à Gaza lors de l’opération « Plomb durci » en décembre-janvier dernier, la Haut commissaire aux droits de l’homme, Navanethem Pillay, a incité les 47 membres du Conseil des droits de l’homme à suivre les recommandations du rapport Goldstone. Elle a clôturé la journée en présentant son propre rapport sur Gaza et les Territoires palestiniens occupés dans lequel elle a souligné que les conditions de vie dans la bande de Gaza n’ont cessé de se détériorer.

Avec notre envoyée spéciale à Genève, Véronique Gaymard

Navanethem Pillay, la Haut commissaire aux droits de l’homme. ( Photo : ohchr.org )

Navanethem Pillay, la Haut commissaire aux droits de l’homme.
( Photo : ohchr.org )

« La population est fragilisée par le blocus qui continue depuis 3 ans », dit Navi Pillay dans son rapport. « Le blocus constitue une punition collective qui ne peut servir la paix dans la région. La liberté d’expression est niée à Gaza, et les habitants sont piégés sur une mince bande de terre, sans liberté de mouvement », a-t-elle poursuivi.

La Haut commissaire aux droits de l'homme demande une enquête impartiale et indépendante sur les attaques israéliennes contre Gaza, et des attaques de Gaza contre le sud d’Israël. Navi Pillay a ensuite rappelé la situation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, critiquant la colonisation qui ne fait qu’aggraver la situation des droits de l’homme.

Enfin, Navi Pillay a souligné la situation des quelque 8 000 prisonniers palestiniens actuellement détenus dans des centres de détention dans des conditions contraires au droit international humanitaire. Elle a rappelé le sort du soldat Gilad Shalit, enlevé et toujours aux mains du Hamas depuis plus de trois ans.

Pour une solution politique durable à un conflit aussi long, a conclu Navi Pillay, il faut s’en tenir au droit international humanitaire, et prendre en compte également les avis de la Cour internationale de justice (CIJ).