par RFI
Article publié le 30/09/2009 Dernière mise à jour le 01/10/2009 à 11:43 TU
La rencontre de ce jeudi 1er octobre à Genève permettra-t-elle de trouver une issue ou en tout cas un apaisement dans la crise du nucléaire iranien ? Pour la première fois depuis plus d’un an, Téhéran envoie un émissaire à la rencontre des six pays en charge du dossier relatif au nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne). Une rencontre précédée de quelques semaines d’effervescence diplomatique.
Début septembre, l’Iran a écrit à ses six interlocuteurs cinq pages de propositions censées répondre aux grands défis du monde d’aujourd’hui, mais pas un mot sur le programme d’enrichissement d’uranium de Téhéran, dont le Conseil de sécurité de l’ONU exige la suspension.
Après quelques hésitations, les six acceptent que ce texte serve de base de discussion fixée au 1er octobre et, de Washington à Paris on répète qu’il sera bien question du nucléaire lors de cette rencontre, même si Téhéran affirme que la question est close.
La semaine dernière, on a assisté à un coup de théâtre. À l’ouverture du sommet du G20 de Pittsburgh, l’Américain Barack Obama, le Français Nicolas Sarkozy et le Britannique Gordon Brown ont révélé que l’Iran dispose d’une deuxième usine d’enrichissement d’uranium. Se sentant probablement menacé d’une telle annonce, Téhéran venait d’ailleurs de déclarer ce site à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).
Depuis ce rebondissement, il devient difficile pour l’Iran d’éluder la question nucléaire, d’autant qu’hier mardi, le président Ahmadinejad a proposé qu’un pays tiers enrichisse de l’uranium pour l’un des réacteurs iraniens. Réelle avancée ou écran de fumée ? La réponse pourrait arriver dans les prochaines heures.
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