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Gabon / Présidentielle

Le recomptage des voix reprend ce jeudi

par  RFI

Article publié le 01/10/2009 Dernière mise à jour le 01/10/2009 à 07:03 TU

Des membres de la Cour constitutionnelle présents lors du début du recomptage des voix, à Libreville, le 30 septembre.(Photo : Yanick Maniengui/AFP)

Des membres de la Cour constitutionnelle présents lors du début du recomptage des voix, à Libreville, le 30 septembre.
(Photo : Yanick Maniengui/AFP)

Le nouveau recomptage des voix de l'élection présidentielle du 30 août a finalement débuté mercredi matin à Libreville, mais en l'absence de représentants de l'opposition ainsi que de leurs huissiers. Il a été interrompu peu après minuit et reprendra ce jeudi à 8H30 TU. Ce nouveau recomptage des voix, réclamé par plusieurs candidats battus, devait initialement commencer mardi après-midi mais n'avait pu débuter en raison de différends entre la Cour et l'opposition sur la procédure. Les opposants estiment qu'en l'absence de représentants des candidats, ce recomptage n'a pas de valeur.

Ce nouveau recomptage des voix, réclamé par plusieurs candidats battus, a été boycotté par l'opposition qui a refusé d'y envoyer ses huissiers. Elle affirme que les huissiers auraient été simplement là pour attester, voire valider une opération de la Cour constitutionnelle. Or, pour elle, ce qui est important, c'est la recherche de la vérité.

Me Pierre N'zengué, l'huissier commis par le candidat Pierre Mamboundou, assure, quant à lui, que la Cour constitutionnelle pouvait les contraindre à assister à l'opération de recomptage : « Si la cour avait voulu comme elle a le droit et le pouvoir, tout en étant mandatée par Pierre Mamboundou, elle nous aurait requis et préalablement il y aurait eu un arrêt qui aurait spécifié les missions que nous aurions dû remplir à cette cour [...] Ceci n’ayant pas été fait, nous n’avions plus les moyens de nous présenter à la cour ».

En l'absence des huissiers des candidats battus, la présidente de la Cour constitutionnelle a préféré demander à l'huissier commis par le candidat élu, Ali Bongo, de se retirer. Me Rosine Makaya : « J’ai été requise par le candidat Ali Bongo Odimba pour prendre part aux opérations de recomptage des suffrages. J’ai attendu de 8H jusqu’à 12H, les autres huissiers adverses n’étaient pas arrivés et la présidente ne pouvait pas me recevoir dans la salle toute seule. Seul l'huissier qui avait été commis par la Cour constitutionnelle est resté dans la salle ».

En présence d'un huissier commis d'office, l'opération de recomptage a pu enfin démarrer.

Yvette Ngwevilo

Ex-candidate à la présidentielle issue de la société civile

« Le peuple gabonais est en attente des résultats du véritable recomptage qui se fera et qui sera contradictoire ! »

01/10/2009 par Pierre Pinto