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Gabon / Présidentielle

Un nouveau comptage des voix

par  RFI

Article publié le 29/09/2009 Dernière mise à jour le 29/09/2009 à 01:36 TU

Un mois après le scrutin présidentiel du 30 août au Gabon, remporté officiellement par Ali Bongo Ondimba, la Cour constitutionnelle va entamer ce mardi un nouveau comptage des procès-verbaux de l'ensemble des bureaux de vote de l'élection. Les principaux candidats de l'opposition - l'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame, officiellement classé deuxième (25,88%), et l'opposant historique Pierre Mamboundou (troisième, 25,22%), qui revendiquent tous deux la victoire - espèrent que ce nouveau comptage va conduire la Cour à annuler l'élection d'Ali Bongo (41,73%).

Ali Bongo a remporté les élections présidentielles du Gabon avec 41,73 % des votes.(Photo : Issouf Sanogo / AFP)

Ali Bongo a remporté les élections présidentielles du Gabon avec 41,73 % des votes.
(Photo : Issouf Sanogo / AFP)

C'est l'une des rares fois que la proclamation des résultats d'une élection présidentielle en Afrique tarde autant. Mais au Gabon, on en a l'habitude !

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'équation ne sera pas simple cette fois-ci pour la Cour constitutionnelle. Une Cour constitutionnelle dont la présidente Marie-Madeleine Mborantsuo avait pourtant indiqué que la demande de l'opposition de faire recompter les procès-verbaux par la Commission électorale n'obéit à aucune disposition de la loi.

Aujourd'hui, plutôt que d'examiner uniquement les procès-verbaux qui ont donné Ali Bongo vainqueur, la Cour va plus loin. Elle préfère procéder à un nouveau décompte de tous les procès-verbaux. Un revirement que salue au passage l'opposition, qui qualifie la décision de courageuse.

Mais en procédant ainsi, la Cour constitutionnelle tente également de ramener la sérénité dans le pays, car une fois son verdict tombé, elle espère que chaque camp s'inclinera.

Mais rien n'est moins sûr. Et les récentes déclarations de Jean Eyéghé Ndong, le porte-parole des candidats malheureux, qui affirme que si la Cour constitutionnelle venait à établir autre chose que le droit pour confirmer le « coup d'Etat électoral » elle devra en assumer la responsabilité devant l'histoire, n'augure pas de lendemains calmes.