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Pakistan

Le chef des talibans pakistanais «ressuscité»

Article publié le 06/10/2009 Dernière mise à jour le 06/10/2009 à 22:36 TU

Image vidéo du 4 octobre 2009 montrant Hakimullah Mehsud (c), le chef des talibans dans le Sud-Waziristan.

Image vidéo du 4 octobre 2009 montrant Hakimullah Mehsud (c), le chef des talibans dans le Sud-Waziristan.

Le chef des talibans pakistanais, que les autorités américaines et pakistanaises pensaient mort, a donné une conférence de presse dans son bastion du Sud-Waziristan. Une video a été diffusée lundi 4 octobre sur les chaînes pakistanaises. On voit Hakimullah Mehsoud entouré d’hommes armés et de plusieurs de ses lieutenants, dont son principal rival Waliur Rehman mais aussi de Qari Hussain qui forment les « suicides bombers » en zones tribales.

Avec notre corre^pondante à Islamabad, Nadia Blétry

Hakimullah Mehsoud est bien vivant : il l’a fait savoir haut et fort. C’est un beau pied de nez aux autorités pakistanaises et américaines qui le croyaient mort.

Le nouveau chef du mouvement des talibans pakistanais, n’a donc pas été assassiné par l’un de ses rivaux comme le laissaient entendre les rumeurs persistantes. Des rumeurs relayées entre autre par le ministre de l’Intérieur pakistanais. C’est justement aux côtés de son prétendu rival qu’Hakimullah Mehsoud a donné une conférence de presse dans son fief du sud du Waziristan, l’une des sept zones tribales pakistanaises.

L’armée se préparerait précisément à lancer une opération contre ce district qui héberge des combattants étrangers proche des réseaux al Qaïda et des militants extrémistes. Ces dernières semaines les talibans pakistanais ont connu des pertes importantes mais ils ne se déclarent pas vaincus.

Désir de vengeance

Au cours de sa conférence de presse, Hakimullah Mehsoud a réaffirmé son allégeance au mollah Omar, le chef des talibans afghans. Le nouveau leader du TTP a également annoncé que de nouvelles attaques suicide auraient lieu au Pakistan, il a ainsi juré de venger la mort de son prédécesseur tué au mois d’août par un tir de missile américain.

Enfin, il a annoncé que si l’armée décidait de lancer une opération contre le sud du Waziristan, elle devrait affronter une résistance très forte. L’offensive militaire n’a pas encore débuté mais la guerre de communication a, elle, largement commencé.