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Gaza / ONU

Abbas, critiqué par son camp, change d'avis

par Frank Weil-Rabaud

Article publié le 06/10/2009 Dernière mise à jour le 06/10/2009 à 22:45 TU

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.(Photo : Reuters)

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
(Photo : Reuters)

Le président de l'Autorité palestinienne, « examine sérieusement » la possibilité de présenter devant l'ONU le rapport Goldstone qui accuse Israël de « crimes de guerre » pendant la guerre de Gaza. Cette initiative marque un retournement du président Abbas, favorable à un report du vote de l'ONU sur ce rapport controversé et qui a été très vivement critiqué dans les rangs palestiniens, y compris dans son propre camp.

Pour le député du Hamas Salah Bardawil, « il ne peut y avoir de réconciliation avec ceux qui ont trahi les droits des Palestiniens ». En soutenant le report du vote du conseil des droits de l'homme sur le rapport concernant l'opération militaire israélienne à Gaza, le président Mahmoud Abbas a sérieusement compromis la médiation égyptienne entre les deux factions rivales. Le ministre égyptien des Affaires étrangères avait pourtant annnocé qu'un accord entre le Fatah et le Hamas serait signé le 26 ctobre prochain au Caire. Mais pour le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, cet accord est sérieusement menacé par l'attitude de l'Autorité palestinienne.

Pressions américaines

Le report du vote du conseil des droits de l'homme a provoqué la colère d'une majorité des Palestiniens. Ils jugent qu'Israël bénéficie une nouvelle fois d'une immunité grâce au soutien des Etats-Unis. Ils estiment que des pressions américaines sont à l'origine de la décision de Mahmoud Abbas d'accepter de renvoyer le vote en mars prochain. Et ce n'est pas la volte face du président palestinien ce mardi qui modifiera fondamentalement sa situation. Le président palestinien apparait de plus en plus fragilisé. L'accord de réconciliation avec le Hamas lui permettrait de retrouver un minimum de légitimité. Les médiateurs égyptiens vont donc désormais tenter à nouveau de convaincre les islamistes du Hamas de signer cet accord.