par RFI
Article publié le 07/10/2009 Dernière mise à jour le 07/10/2009 à 20:17 TU
Le général Philippe Rondot et l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin.
(Photos : AFP, Reuters)
Avec notre envoyé spécial au Palais de justice de Paris, Franck Alexandre.
Ce moment-clé du procès, cette confrontation tant attendue, vient de commencer et dans le prétoire, l’ambiance est plutôt tendue. Le président, Dominique Pauthe cherche à prendre Dominique de Villepin en flagrant délit de mensonge et une date pourrait le permettre, celle du 25 mars 2004.
Ce jour là, Imad Lahoud, la source, est placé en garde à vue à Paris pour une affaire d’escroquerie. Dominique de Villepin, serait-il intervenu pour le sortir de ce mauvais pas ? « Oui, répond le général Rondot, ‘droit comme un i ‘, Il m’a téléphoné et m’a demandé d’intervenir ».
Sur ses gardes, Villepin dément : « Je ne connaissais pas Lahoud, je n’avais aucune raison de le faire », se défend-t-il. Mais le général est catégorique, ses notes l’attestent. Villepin reconnaît alors qu’il a bien téléphoné ce jour-là, au général mais uniquement pour lui parler des attentats de Madrid.
Malentendu
« Il y a visiblement un malentendu entre vous », glisse le président Pauthe. Villepin « saisit la balle au bond » : « Oui, c’est ça, dit-il, mes propos ont été mal compris par le général Rondot, j’ai dû lui dire quelque chose, du genre : ‘Voyez ce qu’il en est’ ».
Sauf que Jean-Louis Gergorin confirme à son tour la version de Rondot. Tout cela n’est pas forcément décisif pour établir la vérité, mais le président tient à étudier tous ces détails. L’audience est donc loin d’être terminée.
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