Côte d'Ivoire / Affaire Kieffer

La forêt du Banco au coeur de l'enquête

par  RFI

Article publié le 08/10/2009 Dernière mise à jour le 08/10/2009 à 01:36 TU

Deux juges français sont en Côte d’Ivoire pour mener des investigations à la demande de Patrick Ramaël, le magistrat parisien qui instruit cette affaire. Les juges ont fait procéder à des fouilles dans une forêt proche d'Abidjan, dans l'espoir de retrouver trace de Guy-André Kieffer.

Fouilles dans la forêt du Banco proche d'Abidjan, dans l'espoir de retrouver la trace de Guy-André Kieffer, le 7 octobre 2009.
( Photo : Norbert Navarro / RFI )

Les fouilles se tiennent dans la forêt du Banco, tout près d’Abidjan, au bout de la « route du col ». Il s'agit plutôt d’un sentier forestier en réalité. Un bulldozer s’en arrache. Sur instruction de la justice ivoirienne, à la demande de la justice française, l'engin vient de retourner la terre, à la recherche du corps du journaliste Guy-André Kieffer, au bout de ce chemin envahi par la végétation.

Trois magistrats ivoiriens, dont le juge d’instruction Koffi Kouadio et deux substituts du procureur de la République Raymond Tchimou, assistent leurs collègues venus lundi de Paris, Brigitte Jolivet et Nicolas Aubertin. Des recherches suivies de très près par l’avocat de Simone Gbagbo. A l’unisson du procureur Tchimou, Maître Rodrigue Dadjé persiste à soutenir que le journaliste franco-canadien, disparu à Abidjan le 16 avril 2004, est vivant. En effet, selon lui en Côte d’Ivoire, les enquêteurs retrouvent toujours le corps des personnes assassinées et qu’un disparu est présumé vivant.

C’est justement pour retrouver le corps de Guy-André Kieffer que le juge Ramaël a lancé une commission rogatoire en vue de cette fouille. Mais c’est en vain que les juges Jolivet et Aubertin ont fait fouiller le sol au bout de la route du lac. La forêt du Banco a conservé son mystère.