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Cambodge / Procès des Khmers rouges

De hauts responsables politiques convoqués à la barre

Article publié le 08/10/2009 Dernière mise à jour le 08/10/2009 à 04:40 TU

Le tribunal parrainé par les Nations unies, chargé de juger les Khmers rouges, a demandé mercredi l'audition de six hauts responsables politiques dans l'instruction qui vise d'anciens cadres du régime totalitaire. L'instruction concerne le second procès de ce tribunal spécial, qui vise les quatre personnalités les plus importantes du «Kampuchéa démocratique» encore vivantes Leur procès n'est pas attendu avant au mieux fin 2010-début 2011.

Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gee

Marcel Lemonde, co-juge d'instruction au procès des anciens dirigeants khmers rouges.(Photo : S. Lagarde/RFI)

Marcel Lemonde, co-juge d'instruction au procès des anciens dirigeants khmers rouges.
(Photo : S. Lagarde/RFI)

Les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, le chef de la diplomatie et le ministre de l’Economie et des Finances, tous les quatre éminents responsables politiques cambodgiens, ont reçu des convocations d’un des juges d’instruction international. Deux sénateurs ont également été convoqués.

Seul le juge français, Marcel Lemonde, a signé ces convocations, qu’il a tenu à rendre publiques, pas son collègue cambodgien. Les personnalités cambodgiennes doivent être entendues en qualité de témoins dans le cadre de l’instruction en cours contre quatre anciens hiérarques Khmers rouges : le numéro deux du régime, Nuon Chea, le chef de l'Etat de l'époque Khieu Sampan, le ministre des Affaires étrangères Ieng Sary et la ministre des Affaires sociales, Ieng Thirith. Le second procès devant ce tribunal leur est consacré.

Si le Premier ministre Hun Sen a longtemps appelé de ses veux la création d’un tribunal parrainé par les Nations unies, il freine des quatre fers quand il s’agit d’élargir le nombre de mises en examen -aujourd’hui de cinq- ou de voir impliquer dans cette procédure quiconque de son gouvernement ou de son clan, pour certains, d’anciens Khmers rouges qui ont renié le mouvement révolutionnaire.

Les hauts dignitaires ainsi convoqués se prêteront-ils à l’exercice et céderont-ils à la pression ? La question est posée.