par RFI
Article publié le 14/10/2009 Dernière mise à jour le 14/10/2009 à 06:13 TU
Le leader indépendantiste basque Arnaldo Otegi, après son arrestation, le 10 octobre.
(Photo : Vincent West/Reuters)
Reconstitution d'un parti politique interdit a motivé ce coup de filet ordonné par le juge Baltazar Garzon, grande figure de la lutte anti-terrorisme. Le parti en question c'est Batasuna, considéré comme la vitrine politique d'ETA, et à ce titre interdit en Espagne depuis 2003.
Une dizaine de personnes ont donc été interpellées dont 4 alors qu'elles tenaient une réunion secrète au siège du syndicat LAB à Saint-Sébastien. Parmi elles, un ex-responsable du syndicat, un dirigeant historique de Batasuna et Arnaldo Otegi, grande figure de l'indépendantisme basque soupçonné d'avoir cherché, depuis le début de l'année, à mettre sur pied une nouvelle direction de Batasuna en suivant les instructions de l'ETA, c'est ce qu'affirme une source judiciaire.
Arnaldo Otegi est d'ailleurs soupçonné d'avoir effectué des déplacements de l'autre côté de la frontière, dans le sud de la France, qui sert de base arrière aux militants d'ETA.
Arnaldo Otegi avait été l'un des principaux acteurs du dialogue instauré en 2006 entre le gouvernement et ETA, dialogue interrompu après un attentat meutrier. Et ce que cherche aujourd'hui les autorités de Madrid, c'est éviter la création d'un nouveau parti indépendantiste à l'horizon des municipales au Pays-Basque prévus en 2011.
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