par RFI
Article publié le 16/10/2009 Dernière mise à jour le 16/10/2009 à 11:29 TU
La dimension droits de l'homme des activités de la Monuc doit être « repensée », note Philip Alston dans son rapport. A ses yeux, les problèmes sont de deux ordres.
La composante des droits de l'homme est subordonnée à l'autorité de la mission de maintien de la paix, cela crée inévitablement des tensions. Du fait de son mandat, la Monuc est aujourd'hui engagée comme partie au conflit puisqu'elle appuie militairement les forces armées congolaises dans les opérations menées dans lles Kivu et la province orientale. Cette situation, constate le rapporteur spécial, « crée un conflit d'intérêt ».
Comment dans ces conditions garder la capacité et la volonté d'enquêter sur les violations commises par les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) ou par ses propres forces ? Philip Alston estime important que les incidents majeurs et les tueries fassent l'objet d'une évaluation et d'un rapport « en temps voulu », ce qui n'est pas toujours le cas. Exemple : les enquêtes du Bureau des droits de l'homme de la Monuc sur des massacres commis par les rebelles ougandais de la LRA (Armée de résistance du Seigneur), il y a presque un an, ne sont toujours pas disponibles.
Dans son rapport, Philip Alston indique clairement que le gouvernement et la Monuc ont failli à leur responsabilité en ne protégeant pas suffisamment les civils. De nombreuses tueries ont été commises par les groupes rebelles en représailles aux opérations menées conjointement par les soldats congolais et les casques bleus. Des massacres qui étaient pourtant « prévisibles », écrit l'expert des Nations unies.
« Les forces armées congolaises ont tué de nombreux civils […] Des exécutions se sont produites dans le contexte de l’opération ‘ Kimia II ’… »
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