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Niger / Elections législatives

L'opposition boycotte les urnes

par  RFI

Article publié le 20/10/2009 Dernière mise à jour le 22/10/2009 à 12:32 TU

Six millions de Nigériens sont appelés aux urnes ce mardi, pour élire les 113 députés du nouveau Parlement. Au total, plus de 700 listes ont été validées par la Cour constitutionnelle. Les forces de sécurité ont voté lundi pour pouvoir surveiller le déroulement des élections. Le scrutin est boycotté par l’opposition et décrié par la communauté internationale.
Le vice-président du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) Mohamed Bazoum (g) lors d'une manifestation de l'opposition à Niamey, le 17 octobre.(Photo : AFP)

Le vice-président du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) Mohamed Bazoum (g) lors d'une manifestation de l'opposition à Niamey, le 17 octobre.
(Photo : AFP)

Ces élections législatives font suite à la dissolution du Parlement en mai dernier et arrivent après le référendum constitutionnel du 4 août, qui a permis à Mamadou Tandja de rester au pouvoir jusqu'en 2012. Une Constitution qui lui a donné aussi la possibilité de se représenter et qui a renforcé le pouvoir présidentiel.

Le nouveau Parlement comptera 113 députés. Les 20 formations politiques en lice sont pour la plupart proches du MNSD (Mouvement national pour la société de développement), le Parti de Mamadou Tandja. Il y a 2 mois et demi, l'opposition avait contesté le référendum constitutionnel.

Ces derniers jours, la Coordination des forces démocratiques pour la République, qui regroupe des partis politiques, des ONG et des syndicats a appelé au boycott massif du scrutin de ce mardi. La participation devrait être le véritable enjeu de ces législatives, qui aboutiront à une Assemblée monocolore.

Le président nigérien a donc fait fi des menaces de sanctions de la part de l’Union européenne et de la CEDEAO ( Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), avant le scrutin, dont l'organisation ouest-africaine a demandé en vain le report.

La Communauté régionale avait déjà pris des sanctions limitées contre Niamey et laissé entendre qu'elles deviendraient « pleines et automatiques » si les élections décidées unilatéralement par Tandja étaient maintenues.