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Niger

L’opposition boycottera les élections législatives

par  RFI

Article publié le 09/09/2009 Dernière mise à jour le 09/09/2009 à 13:58 TU

La date limite de dépôt des candidatures pour les élections législatives du 20 octobre est fixée pour ce mercredi soir. Il s’agit du premier scrutin depuis le référendum du 4 août qui a abouti à la sixième République et au régime présidentiel voulu par le président Mamadou Tandja. Un scrutin qui va se dérouler sans l'opposition qui refuse toujours de reconnaître les nouvelles institutions jugées « inconstitutionnelles ».

Les forces de l'ordre avaient réprimé les manifestations de l'oppositon contre le référendum du 4 août 2009.(Photo : Boureima Hama /AFP)

Les forces de l'ordre avaient réprimé les manifestations de l'oppositon contre le référendum du 4 août 2009.
(Photo : Boureima Hama /AFP)

L'opposition rassemblée dans la Coordination des forces pour la démocratie et la République (CFDR), ne participera pas aux prochaines législatives d’octobre. Elle a opté pour la politique de la chaise vide. Pour le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), la Convention démocratique et sociale (CDS) et le Mouvement démocratique du Niger (MODEN), c'est une question de principe. « Participer à ces élections serait légitimer son coup d’Etat, qu’il a parachevé avec le référendum du 4 août dernier. Les prochaines élections devraient se dérouler dans le cadre de la nouvelle Constitution. Nous avons estimé que nous n’avons pas à y participer, et notre revendication est très claire : c’est le retour à la Constitution du 9 août 1999 », précise Mahamadou Issoufou l'un des leaders de la CFDR.

Dans ce contexte, à quoi va ressembler la prochaine Assemblée nationale ? Faute d'opposition fiable, la future Assemblée ne sera-t-elle pas une simple chambre d'enregistrement des décisions présidentielles ? Mohamed Ben Omar, porte-parole du gouvernement répond : « Non pas du tout ! Nous aurions bien voulu que toutes les formations politiques aillent pour solliciter les suffrages du peuple nigérien et avoir une Assemblée nationale suffisamment représentative, c’est-à-dire, où nous avons toutes les sensibilités politiques. Maintenant, si une frange des Nigériens se met en marge de la marche de la Nation, ils ont fait ce choix-là, ils doivent s’assumer en conséquence ».

Le Niger n'a plus d'Assemblée nationale depuis le mois de juin, après sa dissolution par le chef de l'Etat. Les députés sortants, issus de cette Assemblée dissoute, sont actuellement dans le collimateur de la justice. Vingt-huit d'entre eux viennent d'être inculpés pour détournement de deniers publics dans le cadre d'une enquête sur les indemnités parlementaires. Ils ont été laissés en liberté provisoire. De source judiciaire, tous les députés devraient être entendus par la justice dans cette affaire.