Guinée
Climat de psychose à Conakry
par RFI
Article publié le 23/10/2009 Dernière mise à jour le 23/10/2009 à 11:04 TU
Selon le chef de la lutte contre le banditisme, douze assassinats ciblés ont eu lieu à Conakry. Le 22 octobre, les opposants dénonçaient des préparatifs en vue d'éliminer physiquement les chefs de l'opposition encore présents dans la capitale guinéenne.
Patrouille des forces de sécurité guinéennes dans la rue de Bambeto, à Conakry.
(Photo : Reuters)
Conakry vit désormais dans la peur des assassinats. Le chef de la lutte contre le grand banditisme a fait état, mercredi soir à la télévision, de douze assassinats ciblés depuis le 28 septembre 2009. Celui d'un responsable des mouvements de jeunesse a fait couler beaucoup d'encre. Amadou Sadio Diallo a été exécuté de deux balles dans la tête à son domicile dans la nuit du 18 octobre.
Le 22 octobre au soir, les principaux opposants restés à Conakry affirmaient craindre pour leur vie. Selon Jean-Marie Doré, porte-parole des forces vives, des éléments extrémistes préparent des assassinats ciblés pour faire fuir les opposants et couper ainsi l'opinion de ses leaders.
Mamadou Bah Baadikko, le leader de l'UFD, affirme que des réunions secrètes se tiennent pour préparer ces assassinats. Les opposants ne sont pas les seuls à avoir peur.
Les défenseurs des droits de l'homme et les témoins des exactions du 28 septembre vivent, eux aussi, dans la terreur.
Certains de ceux qui ont témoigné auprès des organisations nationales et internationales de défense des droits de l'homme reçoivent des menaces de mort. Beaucoup se cachent. Certains ont même déjà quitté le pays.
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