Article publié le 27/10/2009 Dernière mise à jour le 27/10/2009 à 15:45 TU
Le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte guinéenne, dans son bureau du camp Alpha Yaya à Conakry, le 1er octobre 2009.
(Photo : REUTERS/Luc Gnago)
Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory
Si la liste précise des personnes concernées par les sanctions de l’Union européenne n’est pas encore connue, ces mesures cibleront principalement la junte au pouvoir, les personnes associées et les responsables de la violente répression du 28 septembre dernier. Ces sanctions consisteraient en un gel des avoirs et une interdiction d’entrée sur le territoire des Etats membres. L'UE a aussi décrété un embargo sur les armes.
Ces décisions font suite à une autre mesure de rétorsion décidée la semaine dernière. La Commission européenne a en effet retiré un projet d’accord de pêche avec la Guinée. Ce texte prévoyait une aide annuelle de 450 000 euros sur les quatre prochaines années. A cela s’ajoutaient plus de 1,5 million d’euros destinés à développer le système de contrôle des zones de pêche guinéenne.
Réunis en Conseil, les 27 ministres des Affaires étrangères réitèrent leur soutien au médiateur de la crise, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Ils saluent aussi la décision des Nations unies de lancer une enquête internationale sur la répression de la manifestation du 28 septembre à Conakry.
Ces nouvelles sanctions de l’Union sont un pas supplémentaire à l’encontre de la junte au pouvoir en Guinée. Depuis le printemps dernier et la suspension de son aide au développement, l’Europe réclame un retour à l’Etat de droit.
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