par RFI
Article publié le 28/10/2009 Dernière mise à jour le 28/10/2009 à 08:54 TU
Coup sur coup, l'Union européenne, les Etats-Unis et le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) ont donné de la voix. Pour l'Union européenne, c'est Karel de Gucht, le commissaire chargé du Développement et de l'Aide humanitaire qui prend la parole depuis le siège de l'Union africaine à Addis-Abeba.
Karel de Gucht estime que le leader du coup d'Etat en Guinée, Moussa Dadis Camara, doit rendre compte de ses actes devant un tribunal pour crime contre l'humanité. Crime contre l'humanité, parce que la répression du 28 septembre a été d'une brutalité jamais vue.
Conseiller de Moussa Dadis Camara
« Nous prenons acte de la décision de l'Union européenne. Notre priorité pour l'instant est de privilégier d'un côté la discussion avec les différents acteurs politiques à Ouagadougou, auprès du médiateur, Blaise Compaoré, et de l'autre, l'enquête de l'ONU... ».
A Washington également, la journée du 28 septembre a laissé des traces. Les Etats-Unis demandent à la junte de quitter le pouvoir. Selon un porte-parole du département d'Etat : « La junte doit s'effacer. Ils doivent partir pour ouvrir la porte à des élections que pourront contrôler des observateurs internationaux », insiste-t-on du côté de la diplomatie américaine.
Désormais la justice internationale s'intéresse de près aux événements de Conakry puisque le procureur de la CPI vient d'engager un examen préliminaire de la situation en Guinée afin de déterminer si des crimes de la compétence de la CPI ont été perpétrés.
président de la commission politique des Forces vives et vice-président de l'UFDG
« J'appelle toute la population à stopper ses activités sur l'ensemble du territoire national et de se consacrer à la prière pour le repos des âmes de ceux qui ne sont plus... D'observer des journées de «pays mort», tant que dureront les discussions... ».
Sur le même sujet