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Angola / France

Angolagate : « stupéfaction » du gouvernement angolais

par  RFI

Article publié le 29/10/2009 Dernière mise à jour le 29/10/2009 à 16:42 TU

Pierre Falcone (g) et Arcadi Gaydamak (d), ont écopé des plus lourdes condamnations : 6 ans de prison ferme chacun.(Photo : Joel Saget /AFP)

Pierre Falcone (g) et Arcadi Gaydamak (d), ont écopé des plus lourdes condamnations : 6 ans de prison ferme chacun.
(Photo : Joel Saget /AFP)

Le gouvernement angolais a vivement critiqué, le jugement français dans l'affaire de vente d'armes de l'Angolagate, qui implique directement les autorités de Luanda. Dans un communiqué diffusé par l’agence d’Etat Angop, les autorités angolaises estiment notamment que le procès a été « injuste et déséquilibré, lié à des considérations et des motivations politiques ». Le tribunal de Paris avait condamné, mardi, à six ans de prison ferme l’homme d’affaires français Pierre Falcone et l’Israélien d’origine russe, Arcady Gaydamak, pour avoir vendu, de 1993 à 1998, un important lot d’armement au gouvernement angolais, sans autorisation officielle du gouvernement français.     

Le gouvernement angolais condamne l'usage « offensante et répétitive de son nom » qui, à ses yeux, « constitue une violation du principe de respect mutuel entre deux Etats souverains, mais également une violation du secret concernant des domaines aussi sensibles que ceux de la Défense et de la Sécurité ». L'Angola qui avait dépêche au début du procès un avocat pour réclamer l'arrêt des poursuites, en invoquant justement une violation du secret défense et de sa souveraineté, a échoué. Sa demande a été rejetée par le tribunal.

Dans son communiqué, le gouvernement angolais se dit « stupéfait  que deux citoyens français (Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak) soient condamnés pour avoir aidé notre pays à protéger l'Etat et le processus démocratique, menacés par une subversion armée ». La justice française n'a effectivement pas suivi cette interprétation. Les deux hommes d'affaires ont écopé de six ans de prison pour avoir livré des armes à l'Angola, alors en pleine guerre civile.

Aucun Angolais n'a figuré parmi les prévenus, mais l'accusation a estimé qu'une trentaine de responsables, incluant le chef de l'Etat José Eduardo dos Santos, auraient touché d'importants pots-de-vin dans cette affaire de trafic d'armes, qui a longtemps mis à mal les relations entre Luanda et Paris.