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RD Congo

Contestation d’opérations militaires menées à l’est du pays

par  RFI

Article publié le 03/11/2009 Dernière mise à jour le 03/11/2009 à 14:55 TU

Des représentants des Nations unies et des ONG dénoncent les exactions commises par des militaires gouvernementaux sur des civils.(Photo : AFP)

Des représentants des Nations unies et des ONG dénoncent les exactions commises par des militaires gouvernementaux sur des civils.
(Photo : AFP)

Les opérations militaires menées contre les FDLR, les rebelles hutus rwandais, et les groupes armés locaux sont sous le feu des critiques. Des représentants des Nations unies et de nombreuses ONG internationales dénoncent les viols, les rackets ou les déplacements forcés subis par les populations. Sur place, plusieurs chefs coutumiers et membres de la société civile congolaise demandent au gouvernement de Kinshasa de revoir sa stratégie.

La semaine dernière dans le nord Kivu la situation s'est détériorée. Les FDLR se sont réactivées sur l'axe Rutshuru Nyamilima Ishasha, à une centaine de kilomètres au nord de Goma. Les rebelles hutus rwandais ont attaqué un cantonnement des forces armées congolaises et ont mené des embuscades pour piller le chargement de plusieurs camions circulant dans cette zone.

A lwibo, les militaires congolais n'ont pas réussi à tenir leur position, faute de rations alimentaires suffisantes, a expliqué le commandant des opérations de la province. Conséquences : la position est aujourd'hui aux mains des FDLR et d'un groupe de miliciens locaux de l’APCLS. Les FDLR n'ont pas été démantelés. Ils opèrent par groupe dans divers endroits de la province du Nord-Kivu. Au Sud-Kivu, c'est le même scenario en particulier dans les territoires de Kalele et de Mwenga.

Dans un rapport interne, la Monuc estime que des petits groupes de FDLR sont en train de se réorganiser dans le but de reprendre le contrôle de leurs anciennes positions. C'est ce que démontre l'attaque lancée sur Nyamukubi, à une vingtaine de kilomètres de Kalele ou  un très grand nombre de rebelles a été engagé.

Les populations congolaises continuent de subir toutes sortes d'exactions. De nombreux civils sont régulièrement tués dans le feu croisé des attaques. Quant aux forces gouvernementales, elles poursuivent leur harcèlement et le pillage des civils. Tant que les militaires ne recevront pas leurs soldes, note la Monuc dans son rapport, la situation a peu de chance de changer.