par RFI
Article publié le 04/11/2009 Dernière mise à jour le 05/11/2009 à 00:40 TU
Jacques Chirac sera bien jugé. Le parquet de Paris ne fait pas appel de la décision de la juge d'instruction de poursuivre l'ancien président devant la justice dans l'affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris. Dans deux interviews accordées au Figaro et à Europe 1 à l'occasion de la sortie, jeudi 5 novembre, de ses mémoires, Jacques Chirac se dit « serein et déterminé ».
Faire bonne figure dans l'adversité. Jacques Chirac l'assure : il n'a « rien à se reprocher », et il s'expliquera en personne devant le tribunal, le plus tôt possible. « Je le dois aux Français », précise l'ancien président qui ne demande « ni clémence, ni indulgence ». Alors qu'il avait initialement requis un non-lieu dans cette affaire, le parquet de Paris pouvait difficilement s'opposer à la tenue d'un procès que réclame l'intéressé lui-même.
Pas question de jeter, une fois de plus, la suspicion sur l'indépendance de la justice. Jacques Chirac promet « la vérité » sur l'embauche de vingt-et-un chargés de mission quand il était maire de Paris, entre 1992 et 1995. Des emplois fictifs, selon l'accusation.
Ce procès sera inédit sous la Ve République : ce sera la première fois qu'un ancien président sera jugé. Jacques Chirac risque dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.
Il y a quelques semaines, c'est un ancien Premier ministre, de Jacques Chirac précisément, qui comparaissait devant le tribunal. « Je n'ai donné aucune instruction » dans l'affaire Clearstream, affirme aujourd'hui Jacques Chirac, qui dit avoir pour Dominique de Villepin « beaucoup d'estime et d'amitié ». Dans l'adversité, on se serre les coudes.
A lire également
30/10/2009 à 23:50 TU