Article publié le 05/11/2009 Dernière mise à jour le 05/11/2009 à 13:03 TU
General Motors annonce la suppression de 10 000 emplois dans sa filiale européenne d’Opel.
(Reuters/Jim Young/Ina Fassbender)
Dix mille emplois supprimés. C’est l’annonce faite ce jeudi par General Motors, le constructeur américain, au lendemain de son revirement concernant Opel, sa filiale européenne, qu’elle décide finalement de ne plus céder. Cette nouvelle annonce qui a provoqué émotion et colère en Allemagne, s’accompagne ce jour d'un appel à la grève, lancé par les syndicats.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Vingt-quatre heures après son annonce surprise de ne plus se séparer de sa filiale Opel, General Motors abat ses cartes. Le vice-président du groupe, John Smith, a annoncé que 10 000 des 50 000 emplois d’Opel en Europe seraient supprimés dans le cadre de la restructuration du groupe.
Pour mieux faire passer cette pilule amère, le dirigeant de GM a souligné que son plan ne se distinguait pas fondamentalement de celui des repreneurs potentiels, à commencer par le Canadien Magna, jusque-là en lice. Mais un bras de fer s’engage avec les syndicats.
John Smith a menacé Opel d’un dépôt de bilan si les réductions de salaire, récemment négociées dans l’hypothèse d’une reprise par Magna, étaient remises en cause. Les syndicats veulent aussi faire monter la pression et appellent ce jeudi les salariés à débrayer dans les quatre sites d’Opel en Allemagne.
Si General Motors est sévèrement critiqué, non seulement par les syndicats mais aussi par le gouvernement, ce dernier, à commencer par la chancelière Angela Merkel, subit une volée de bois vert dans la presse de ce jeudi pour avoir soutenu à tout crin, le dossier Magna et vendu la reprise avant les élections comme acquise.
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