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Etats-Unis

Le plan de restructuration de GM approuvé par la justice

par Myriam Berber

Article publié le 06/07/2009 Dernière mise à jour le 06/07/2009 à 15:47 TU

Des manifestants devant le tribunal des faillites de Manhattan lors de l'audience portant sur le plan de restructuration de GM, le 30 juin 2009.(Photo : Reuters)

Des manifestants devant le tribunal des faillites de Manhattan lors de l'audience portant sur le plan de restructuration de GM, le 30 juin 2009.
(Photo : Reuters)

La justice américaine a donné, dimanche 5 juillet 2009, son feu vert au plan de restructuration de General Motors. Sauf appel, la décision sera exécutoire dans quatre jours. Le constructeur automobile américain, surendetté, pourra alors vendre une partie de ses actifs. L’Etat fédéral deviendra le principal actionnaire du « nouveau GM », aux côtés du syndicat des ouvriers de l’automobile et des pouvoirs publics canadiens.

Le plan de restructuration de General Motors (GM) a été approuvé, dans la nuit de dimanche à lundi, par un juge du tribunal des faillites de Manhattan. Dans sa décision, le juge Robert Gerbert indique avoir examiné environ 850 objections au plan de restructuration, soulevées par des actionnaires, des créanciers et des retraités du groupe, et conclut qu’« elles n’étaient pas valables à ses yeux ». General Motors avait déposé le bilan le 1er juin.

Si aucune des parties ne fait appel du jugement d’ici jeudi, le constructeur automobile américain pourra donc finaliser son plan. L’élément majeur de la restructuration est la création d’une nouvelle société qui va reprendre les actifs sains du constructeur automobile américain.

Un portefeuille recentré autour de 4 marques

Cette nouvelle entité recevra 60 milliards de dollars de l’Etat fédéral américain qui en deviendra le principal actionnaire. Outre les 60% détenus par le Trésor américain, le capital du «  nouveau GM » se partagera entre le syndicat des ouvriers de l’automobile (UAW) à 17,5% et les pouvoirs publics canadiens à 12%. Enfin, les créanciers détiendront 10% du capital en échange de l’annulation de 27 milliards de dollars de dette.

Un autre élément majeur de la restructuration est la réduction du portefeuille des marques de GM aux Etats-Unis. Outre la cession de Hummer, Saab et Saturn, le plan prévoit aussi celle de 50% de sa filiale allemande Opel en Europe, pour laquelle l’équipementier canadien Magna est pressenti. Mais l’accord n’est pas encore définitif. Au final, le constructeur  ne devrait conserver que ses marques les plus rentables, Chevrolet (pour les volumes), Cadillac (pour le haut de gamme), Buick (pour le milieu de gamme) et GMC (pour les 4X4).

Les ventes de GM plongent

Cette restructuration a également un coût social. General Motors ne devrait conserver que la moitié de son réseau de 6200 concessionnaires aux Etats-Unis. Pour assurer sa survie, GM prévoit aussi la fermeture de treize usines aux Etats-Unis et la suppression de 47 000 emplois dans le monde.

Le géant américain de l’automobile, numéro un mondial, désormais devancé par Toyota, vient de révéler ses chiffres pour le mois de juin et ils sont mauvais. GM n’a vendu que 176 571 véhicules, soit 33,6% de moins par rapport à juin 2008. Un chiffre beaucoup plus mauvais que ne l’avait laissé entendre mardi, le PDG de GM Fritz Henderson, qui avait évoqué un recul de 20 à 30% des ventes lors de son témoignage devant un tribunal des faillites à New York.