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Timor-oriental

La mission tant attendue de l'ONU

Le Conseil de Sécurité de l'ONU a autorisé le 25 octobre 1999 la mise en place d'une administration des Nations Unies au Timor oriental dirigée par le Brésilien Sergio Vieira de Mello. La mission onusienne baptisée UNTAET (Administration Transitoire des Nations Unies pour le Timor oriental) va prendre la relève de la force internationale de paix au Timor oriental, l'INTERFET, dirigée par l'Australie.
L'envoi tant attendu de casques bleus au Timor oriental voit enfin le jour. Après avoir, non sans mal, réussi à organiser des élections dans l'ex-colonie portugaise, les Nations Unies se sont avérées totalement incapables de garantir la mise en £uvre de l'indépendance choisie par les Timorais et de préserver leur sécurité avant de décider le 25 octobre d'envoyer une mission sur place.

Dans un sursaut de lucidité et peut-être sous la pression internationale, l'ONU a pris officiellement en main le sort du Timor oriental avec l'envoi de quelques 8 950 casques bleus, 200 militaires et 1 650 policiers internationaux. L'UNTAET va donc relever l'INTERFET, intervenue le 20 septembre dernier pour rétablir la sécurité dans ce territoire dévasté par les milices anti-indépendantistes, mais aussi administrer le Timor jusqu'à son indépendance.

Le déploiement de cette force civile et militaire devrait intervenir d'ici deux à quatre mois et est établie jusqu'au 31 janvier 2001 afin que la situation redevienne normale dans cette région du monde. Cette opération "ambitieuse et complexe" coûtera un milliard de dollars par an.

Les effectifs militaires seront formés de deux brigades d'infanterie divisées en sept bataillons et de leurs unités de soutien nécessaires. Les hommes de l'UNTAET auront pour mandat d'assurer la sécurité dans le territoire, de surveiller le retrait total de l'armée indonésienne, de désarmer et de démobiliser les milices, d'aider à l'acheminement de l'aide humanitaire, d'organiser le retour de dizaines de milliers de réfugiés, de créer un Etat de droit et de préparer des élections.

L'Australie qui veut réduire sa contribution à l'INTERFET au cours des deux prochains mois, s'est déclarée satisfaite de cette initiative. Les Etats-Unis considèrent, quant à eux, que la "taille et le coût" d'un tel contingent doivent être "soigneusement examinés". Quant aux ministres des Affaires Etrangères de l'Union Européenne, ils ont appuyé fermement cette opération et ont formulé une proposition "substantielle" d'assistance supplémentaire aux fonds des Nations Unies destinés à cette action sur le budget communautaire.



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 26/10/1999