50 % des médicaments à la poubelle
(MFI) Entre 40 et 50 % des médicaments prescrits à des personnes âgées en France partent à la poubelle ou sont inutilisés, peut-on lire dans un rapport de la Cour des Comptes. Selon cet organisme, près d’un sujet âgé sur deux ne suit pas le traitement proposé. Cela serait la source d’un gaspillage important qui pourrait atteindre 40 à 50 % des médicaments prescrits. Pour mettre fin à cette situation, les experts proposent que ces patients âgés passent en revue, une fois par an avec leur médecin, l’ensemble des médicaments prescrits comme cela se pratique aux Etats-Unis. Les pharmaciens qui connaissent bien cette clientèle particulière pourraient également être partie prenante de cet effort vers une meilleure observance des traitements.
Inégaux devant le sevrage tabagique
(MFI) Des chercheurs japonais pensent avoir trouvé la cause génétique qui fait qu’un fumeur aura beaucoup plus de difficulté à arrêter la cigarette qu’un autre. L’équipe du Dr Hidetoshi Nakamura (Tokyo) a prélevé de l’extrait d’ADN chez 203 fumeurs ou anciens fumeurs atteints d’une maladie pulmonaire et l’ont comparé à celui de 120 volontaires en bonne santé. Une particularité génétique, la présence de l’allèle CYP2A6del serait spécifique des sujets ayant les plus fortes difficultés de sevrage. Ce même allèle protégerait contre le développement d’un emphysème pulmonaire (dilatation des alvéoles). Déterminer le génotype des fumeurs pourrait selon le Dr Nakamura être utile pour cibler les sujets susceptibles de rencontrer le plus de difficultés lors du sevrage et, dès lors, les entourer d’une attention particulière.
Cancers en baisse en Europe
(MFI) En Europe, la mortalité liée aux cancers a diminué entre 1985 et 2000 avec 92 500 décès de moins que prévu par les épidémiologistes. On atteint ainsi presque les 15 % de baisse, objectif fixé en 1985 par le programme européen de lutte contre le cancer. En fait, le nombre de décès par cancer continue d’augmenter mais cette augmentation est moitié moins forte que prévu. Les résultats les plus spectaculaires concernent le cancer de l’estomac en baisse de 42 % chez les hommes et de 45 % chez les femmes. Pour le cancer du poumon, la baisse de 15 % constatée chez les hommes est malheureusement contre-balancée par une hausse de 32 % des décès chez les femmes. Globalement, la réduction des morts par cancer a été de 10 % chez les hommes et de 8 % chez les femmes.
DHEA : une action bénéfique sur les poumons
(MFI) La DHEA ou pilule du « bien vieillir », pourrait avoir une action bénéfique sur l’hypertension artérielle pulmonaire chronique. Testée sur des rongeurs, la molécule a permis de prévenir cette forme d’hypertension très dangereuse pour le cœur et même de l’améliorer partiellement lorsqu’elle était installée. Selon les chercheurs parmi lesquels le Pr Etienne-Emile Beaulieu, son créateur, la DHEA pourrait être utilisée avec profit dans les cas d’insuffisance respiratoire fréquents chez les personnes âgées ainsi que dans certains cas d’accidents aigus en cours d’anesthésie.
Plus d’anomalies chez les bébés de mères obèses
(MFI) Une étude américaine publiée dans la revue Pediatrics confirme le lien entre l’obésité ou le simple surpoids installés avant la grossesse et les anomalies du développement embryonnaire, notamment le spina bifida, une anomalie du tube neural. Les femmes trop grosses ont, selon cette étude, deux fois plus de risque d’accoucher de bébés présentant une malformation. Selon les résultats du travail mené par des chercheurs des CDC (Centres de contrôle et de prévention des maladies), les femmes obèses ont un risque trois fois plus important que les femmes de poids normal d’accoucher d’un enfant atteint d’un défaut de fermeture de la paroi abdominale dans la région ombilicale (omphalocèle). Bien que le mécanisme biologique en cause ne soit pas élucidé, il est nécessaire pour les chercheurs de renforcer la prévention de l’obésité pour que plus de femmes aient un poids normal au moment de leur grossesse.
Régime et cancer du sein
(MFI) Soupçonné depuis les années 70, le rôle des graisses dans l’apparition d’un cancer du sein vient d’être démontré par des chercheurs de l’université de Cambridge (Angleterre). La consommation de graisses et surtout de graisses saturées peut multiplier par deux le risque de contracter un tel cancer, ont-ils pu démontrer en analysant en détail l’alimentation de plus de 13 000 femmes pendant quatre ans. Les chercheurs ont réparti en cinq groupes ces volontaires, selon la quantité de graisses ingérées chaque jour. Ils ont ainsi pu établir que les femmes qui consommaient beaucoup de graisses saturées avaient deux fois plus de risque de développer un cancer du sein.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Les diabétiques doivent-ils prendre systématiquement un anti-cholestérol ?
(MFI) Vrai. C’est la découverte de l’année concernant cette maladie chronique ! Les diabétiques sont en effet particulièrement exposés au risque de maladie cardiovasculaire, même s’ils n’ont aucun antécédent. Le risque est d’autant plus important s’ils ont de l’hypertension, plus de 65 ans ou s’ils fument. Pour diminuer ce risque, une étude britannique fait apparaître que la prise de statines (anticholestérol) joue un rôle capital. Leur prise quotidienne à titre préventif réduit de 25 % le risque d’accident cardiovasculaire et même de 30 % chez les plus de 75 ans. Ces bénéfices considérables se sont vérifiés quels que soient l’âge, le sexe et surtout quel qu’ait été le taux de cholestérol au départ de l’étude. Cela veut dire que même ceux qui avaient un taux de cholestérol normal ou bas ont gagné en protection. Si ces résultats sont confirmés, 100 millions de personnes dans le monde seraient candidates au traitement. Selon les chercheurs anglais, la prise de statines par les diabétiques permettrait d’éviter chaque année un million d’infarctus, d’accidents vasculaires cérébraux et d’interventions chirurgicales.
C. V.
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