Anti-inflammatoires et fausse-couche
(MFI) La prise d’anti-inflammatoires tels que l’aspirine durant la grossesse augmente le risque de fausse couche, selon une étude américaine que publie le British Medical Journal. L’équipe du Dr De-Kun Li a interrogé 1 055 femmes dès l’annonce de leur grossesse sur leur prises médicamenteuses. Leur étude révèle que l’usage d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, ibuprofène...) augmente de 80 % les risques de fausse-couche. Ce risque est à son maximum quand ces médicaments sont pris pendant la période de conception ou d’une manière continue pendant une semaine. Le paracétamol ne semble par contre associé à aucun risque. Selon les chercheurs, c’est l’arrêt de la production de prostaglandine, une hormone qui favorise l’implantation de l’embryon, qui serait à l’origine de l’interruption de la grossesse.
Tabac : les jeunes se croient invulnérables
(MFI) Interrogés sur leur état d’esprit face aux risques liés au tabac, 1 300 jeunes fumeurs américains déclarent se sentir totalement « invulnérables ». L’enquête conduite par le Dr Alexander Prokhorov (université du Texas) rapporte ainsi que le quart de ces étudiants prétend que le tabac n’affecte pas leur santé alors qu’un autre quart affirme que le fait d’arrêter le tabac n’aurait aucun effet bénéfique sur celle-ci. Même si beaucoup de ces étudiants reconnaissent les effets désastreux de la cigarette sur la santé, la majorité se sent invulnérable face à ses risques, explique le Dr Prokhorov. Ils occultent simplement le fait que la moitié d’entre eux mourront de leur tabagisme.
Les limites de la prévention médicamenteuse
(MFI) Un médecin anglais, le Dr N. Wald, croit avoir trouvé la parade pour gagner onze années de vie sans effort. Il suffirait de prendre chaque jour un cocktail comprenant un anti-cholestérol, trois antihypertenseurs, de l’acide folique et de l’aspirine, le tout à demi-dose. On préviendrait ainsi les quatre grands facteurs de risque cardiovasculaire que sont l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, les troubles de l’agrégation plaquettaire et de la coagulation. Cependant, cette prévention médicamenteuse trouve ses limites en mettant de côté les facteurs de risques que sont la sédentarité, le surpoids, la malnutrition, l’alcool et le tabac. Sans oublier, reconnaît le Dr Wald, que la prise quotidienne de médicaments pendant des années pour des sujets en bonne santé présente des effets indésirables qu’il évalue entre 8 et 15 %. En comparaison, surveiller son poids et son alimentation, arrêter le tabac et faire de l’exercice demande certes un peu de volonté, mais cela est garanti sans effet indésirable.
Vaincre la dépression en fabricant des neurones
(MFI) Le mode d’action des antidépresseurs reste encore obscur malgré leur très large utilisation. Aujourd’hui, les travaux de l’équipe de René Hen (université de Columbia, New York) démontrent chez la souris un lien entre les antidépresseurs de type Prozac et la neurogénèse ou fabrication de nouveaux neurones dans l’hippocampe. Lorsque les chercheurs ont empêché la neurogénèse, la prise d’antidépresseurs restait inefficace pour calmer l’anxiété des souris. D’après ces travaux, il y aurait bien un lien de cause à effet entre la création de nouveaux neurones et le changement d’humeur des patients traités. La neurogénèse expliquerait aussi pourquoi les traitements antidépresseurs n’agissent qu’au bout de quelques semaines.
Sida : les New-Yorkais prennent des risques
(MFI) Une enquête menée récemment révèle que la plupart des New-Yorkais ayant de multiples partenaires sexuels ignorent s’ils ont le sida et 42 % d’entre eux n’ont pas mis de préservatif lors de leur dernier rapport. Intitulée « Sexe dans la ville », cette enquête financée par la municipalité nous apprend que les deux tiers des personnes classées à haut risque reconnaissent n’avoir pas fait de test de dépistage récemment. Les autorités sanitaires américaines estiment ainsi que plus de 100 000 New-Yorkais sont touchés par le sida et que 25 000 d’entre eux l’ignorent. Le sida est la principale cause de mortalité chez les New-Yorkais âgés de 25 à 44 ans.
Ménopause : marche arrière sur les traitements
(MFI) Le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) augmenterait le risque de cancer du sein selon une étude britannique portant sur plus d’un million de femmes. Plus le traitement se prolonge, plus le risque s’accroît, ont constaté les chercheurs. Par contre, cet effet paraît s’effacer quelques années après l’arrêt du traitement. Une autre étude, américaine cette fois, fait état d’un risque doublé d’accident cardiovasculaire chez les femmes qui prennent un THS. Alors que jusqu’à présent, on considérait ce traitement comme protecteur vis-à-vis des maladies cardiovasculaires. Les femmes qui prennent ces traitements ne doivent pas les interrompre avant de consulter leur médecin. Par ailleurs, seules certaines associations hormonales semblent en cause dans l’élévation de ces risques.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou faux ?
Les corticoïdes administrés aux enfants asthmatiques freinent-ils leur croissance ?
(MFI) Faux. Les corticoïdes sont des anti-inflammatoires souvent indispensables dans le traitement de l’asthme. Administrés à de jeunes enfants, ils étaient soupçonnés de réduire leur croissance. Or des études ont montré que si la croissance pouvait effectivement être ralentie la première année du traitement, les enfants atteignaient par la suite une taille normale. Les spécialistes recommandent cependant d’éviter les corticoïdes inhalés chez les jeunes enfants avec un asthme très léger. De même, pour éviter les effets secondaires sur la voix ou la bouche, il est préconisé de bien se rincer la bouche et la gorge après chaque inhalation. Afin de limiter ces inconvénient, les médecins recherchent toujours à utiliser la plus faible dose efficace possible. Un traitement bien conduit réduit la gravité de l’asthme et permet à l’enfant asthmatique une bonne qualité de vie.
C. V.
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