L’impatience et l’agressivité font le lit de l’hypertension
(MFI) Les risques d’hypertension à l’âge adulte seraient augmentés chez les jeunes adultes au caractère impatient et agressif, selon une étude publiée par le Journal of the American Medical Association. L’équipe de chercheurs (université de Chicago) a enrôlé pour ce travail 3 308 jeunes (hommes, femmes, Blancs et Noirs) âgés de 18 à 30 ans. Cinq facteurs psychologiques ont été observées : l’impatience, l’esprit de compétition, l’agressivité, la dépression et l’anxiété. Par contre, aucun lien n’a été relevé entre l’hypertension et l’esprit de compétition, la dépression et l’anxiété. L’hypertension est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires ; elle se définit par une pression artérielle égale ou supérieure à 140/90 mm Hg.
Glaucome et cravate
(MFI) Le fait de porter une cravate très ajustée peut conduire à un faux diagnostic de glaucome lors d’un examen de la vue. Plus grave, ont pu constater des chercheurs new-yorkais, cela peut même conduire à développer la maladie elle-même. Pour le démontrer, ils ont examiné 20 hommes déjà diagnostiqués avec un glaucome et 20 autres, indemnes. L’examen s’est déroulé en trois étapes : le col ouvert, trois minutes après, col fermé et cravate serrée puis après trois minutes en desserrant la cravate. Les chercheurs ont pu constater qu’avec une cravate serrée, la pression intraoculaire augmentait, tant chez les hommes avec glaucome que sans. Ils pensent que la cravate exerce une pression sur la veine jugulaire et peut ainsi fausser les résultats de recherche de glaucome. Ils conseillent donc aux patients comme aux ophtalmologues de s’assurer que rien n’exerce de pression au niveau du cou avant un examen des yeux.
Anorexie : les enfants aussi
(MFI) Un récent congrès de psychiatres européens a évoqué le cas d’enfants traités pour des restrictions alimentaires ou hydriques (boissons) dès 7-8 ans. Ce trouble du comportement appelé anorexie semble influencé par la pression socioculturelle en faveur de la minceur : d’année en année, les spécialistes constatent un recul de l’âge où les jeunes sont touchés. La lutte forcenée contre l’obésité dans les sociétés occidentale, persuade les enfants, dès l’age de 3 ou 4 ans, que ce n’est « pas bien d’être gros ». Dès cet âge, a expliqué le Dr M.-F. Le Heuzet (hôpital Robert-Debré, Paris), les enfants peuvent manifester un rejet des obèses et du gras : à 5 ans, des enfants associent surpoids et mauvaise estime de soi. Mettant en garde contre le risque « d’arrêt de croissance » chez les enfants anorexiques, le Dr Le Heuzet invite généralistes et pédiatres à surveiller attentivement les courbes de poids et de taille des « petits mangeurs ».
Traitement de la ménopause : craintes renforcées
(MFI) Le traitement hormonal de la ménopause non seulement ne réduirait pas le risque de cancer de l’ovaire, mais pourrait même l’augmenter. Ce signal d’alarme provient de l’enquête Initiative pour la santé de femmes qui a déjà mis en évidence l’augmentation des cancers du sein, d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux que ces hormones pouvaient provoquer. Sur les 16 608 femmes surveillées, on en a détecté 20 qui ont été victimes d’un cancer de l’ovaire contre 12 pour les femmes qui prenaient un placebo. Selon le Pr Garnet Anderson, auteur de l’étude, même si cette différence est statistiquement peu significative, elle indique néanmoins une tendance inquiétante.
Opération de la hanche très simplifiée
(MFI) Une nouvelle technique d’opération de la hanche vient d’être pratiquée en Angleterre, après les Etats-Unis sur une femme de 68 ans qui a quitté l’hôpital à peine 27 heures après l’intervention. La technique classique nécessite habituellement de 8 à 10 jours d’hospitalisation.
Jusqu’à présent, pour remplacer l’os de la hanche par une prothèse, le chirurgien doit pratiquer une incision de 30 cm. La nouvelle technique ne nécessite quant à elle, que deux petites incisions de 4 à 5 cm pour faire pénétrer les implants. Ce nouveau mode opératoire qui sera appliqué à la plupart des patients britanniques souffrant de la hanche, fera réaliser de très importantes économies (66 ions d’euros/an). Quant aux patients, ils en tireront également des bénéfices car cette nouvelle technique réduit notablement les douleurs postopératoires.
Cracheurs de feu : les poumons trinquent
(MFI) Une étude mexicaine originale a suivi 30 hommes âgés de 19 à 42 ans, tous cracheurs de feu professionnels, depuis au moins 7 ans. Si aucun trouble respiratoire aigu n’a été constaté par les chercheurs, cela ne les empêche pas de s’inquiéter pour la santé de ces hommes. Ils ont en effet constaté que deux cracheurs de feu sur trois présentaient un ou plusieurs troubles respiratoires qualifiés de mineurs. Ces troubles d’autant plus importants que le nombre d’années de pratique est élevé.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Noir ou au lait, le chocolat apporte-t-il les mêmes bienfaits ?
(MFI) Faux. Mise à part la question du goût, chocolat noir ou au lait sont bien différents. Si on trouve deux fois plus de calcium dans le second (à cause du lait), on trouve aussi deux fois plus de fer et de magnésium dans le noir. Mais on sait aussi que les effets positifs du chocolat sur la santé cardiovasculaire sont dûs à la présence de flavonoïdes. Or, selon une récente étude publiée dans Nature, ces précieux antioxydants seraient moins bien absorbés quand on consomme du chocolat au lait.
Des chercheurs ont mesuré le taux sanguin d’antioxydant chez 12 volontaires après la consommation de 100 g de chocolat et de 100 ou 200 g de chocolat au lait. Après avoir mangé du chocolat noir, ce taux a augmenté de 20 % alors qu’avec le chocolat au lait, même à double dose, aucun effet comparable n’a été observé. Les chercheurs se posent la question de savoir si ce n’est pas la présence du lait qui freine l’absorption des flavonoïdes par l’organisme. Un facteur à retenir en faveur du chocolat noir pour ceux qui recherchent dans le chocolat un plaisir gourmand, mais aussi un plus pour la santé.
C. V.
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