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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

09/01/2004
Chronique Santé

Premier test humain d’un vaccin contre Ebola

(MFI) Un volontaire américain vient de recevoir le premier candidat-vaccin destiné à prévenir l’infection par le virus Eloba. Le vaccin est développé à partir de celui qui avait réussi à immuniser complètement des macaques exposés au virus. Ces essais, menés par l’Institut national de la santé (NIH), incluent au total 27 volontaires âgés de 18 à 44 ans dont six recevront un placebo et 21 le vaccin actif. Aucun traitement n’est disponible actuellement contre la fièvre hémorragique Ebola qui tue jusqu’à 90 % des personnes infectées. Sa très haute contagiosité fait craindre une utilisation du virus comme agent bio-terroriste. La mise au point d’un vaccin protégerait les populations des régions où la maladie se développe naturellement et fournirait également un outil de prévention au bio-terrorisme.

Asthmatique et fumeur, cherchez l’erreur

(MFI) Selon les statistiques, les asthmatiques en France sont presqu’aussi nombreux à fumer que le reste de la population : 23 % contre 27 %. Ce chiffre est d’autant plus surprenant que la fumée de cigarette neutralise les effets anti-inflammatoires des médicaments. Pour les spécialistes, le fait que les asthmatiques soient aussi souvent fumeurs est une preuve supplémentaire que le tabac crée une véritable dépendance. Et cela vérifie même des malades qui souffrent évidemment plus que les autres de l’inconfort provoqué par le tabac du point de vue respiratoire.

Le calcium pour prévoir les accidents cardiaques

(MFI) Evaluer la quantité de calcium déposée dans les artères pourrait selon des chercheurs américains permettre de prévoir un accident cardiaque pratiquement cinq ans à l’avance. Le Pr Paolo Raggi (université Tulane) a testé ce nouveau marqueur auprès de 10 000 patients considérés comme à risque. La quantité de calcium présente dans les artères a été calculée, puis lui on a attribué un certain nombre de points en fonction de son importance. Plus le nombre de points était élevé, plus le risque d’accident cardiaque grimpait. Pour le Pr Raggi, la présence de dépôts calciques et l’âge sont les marqueurs les plus significatifs d’une prédisposition à souffrir d’accidents coronaires aigus. Surveiller le calcium dans les artères constitue un outil prédictif fiable et précieux, affirme-t-il, alors que la moitié des accidents cardiaques qui se manifestent pour la première fois se produisent sans signe annonciateur.

Cannabis : 20 % des consommateurs sont dépendants

(MFI) En moins de dix ans, la consommation régulière de cannabis en France a triplé. Selon une étude présentée par les docteurs Xavier Laqueille et Henri Loô (hôpital Sainte-Anne), environ un consommateur sur cinq développe un abus ou une dépendance. Selon eux, même une dose modérée induit des altérations de la perception temporelle, des troubles de la mémoire et une incapacité à accomplir des tâches simultanées. Les doses plus importantes provoquent des troubles du langage, de la coordination motrice et des modifications brutales de l’humeur allant de la tristesse à l’excitation. Les débats sur la dépénalisation ne doivent pas occulter la toxicité du cannabis, ont souligné les deux médecins.

Mémoire qui flanche : la ménopause n’y est pour rien

(MFI) De nombreuses femmes au tournant de la ménopause se plaignent de perte de mémoire. Des chercheurs américains ont donc mené une enquête auprès de plus de 800 femmes blanches et noires âgées de 42 à 52 ans, afin de dire si oui ou non, le déclin hormonal pouvait atténuer les capacités de la mémoire. Ménopausées de tous pays, soyez rassurées, il n’en est rien. Mieux, les test de mémoire pratiqués pendant plus de deux ans à intervalle régulier ont même montré une légère amélioration des capacités de ces femmes avec le temps. Selon le Dr Russel Thompson, qui présente l’étude dans la revue Neurology, cela sous-entend que le cerveau a moins besoin d’hormones que ce que nous pensions. Quant aux auteurs, ils pensent que les plaintes autour de la mémoire en période de ménopause sont probablement plus liées au stress qu’à un quelconque dérèglement hormonal.

Stress, gène et dépression

(MFI) Certaines personnes, ayant à affronter des situations difficiles, sombrent dans la dépression alors que d’autres y échappent. Une équipe internationale a observé 847 adultes néo-zélandais chez qui on a isolé un gène, le 5-HTT, qui aide à réguler la sérotonine. Selon la forme de ce gène, le risque de dépression des volontaires était variable. Ainsi, les chercheurs se sont concentrés sur les individus qui avaient vécu des évènements traumatisants sur une période de cinq ans (mort d’un proche, divorce, perte d’emploi…) Une dépression a été diagnostiquée chez 33 % des sujets qui possédait la forme courte du gène alors qu’elle n’a été dépistée que chez 17 % de ceux qui en avaient la forme longue. De plus, ceux qui avaient la forme courte étaient presque trois fois plus nombreux à penser au suicide ou à faire une tentative de suicide que les autres. Selon les chercheurs, la forme courte du gène 5-HTT n’est pas aussi efficace que sa forme longue pour contrôler le flux de sérotonine, une hormone qui régule l’humeur.

Claire Viognier


Encadré : Vrai ou Faux ?
Certaines personnes sont-elles naturellement protégées contre le sida ?


(MFI) Vrai. Certains individus, malgré une exposition fréquente sur plusieurs années au virus du sida, restent en effet séronégatifs. De 5 à 15 % des sujets dits « à risque » que sont les partenaires réguliers de séropositifs, les prostitué(e)s ou les toxicomanes par voie intra-veineuse, échappent à la contamination par le VIH-1. Ce qui était jusqu'à présent une énigme vient d'être expliqué par des chercheurs français et vietnamiens de l'Institut Pasteur de Paris. Ils ont en effet identifié le rôle joué par certaines cellules du système immunitaire qui sont appelées tueuses (« natural killers » ou NK). Chez les sujets dits « exposés non infectés » l'activité des cellules tueuses NK est augmentée. Selon les chercheurs, elles seraient capables de sécréter des molécules bloquant l'entrée du virus dans les cellules saines et pourraient même détruire les cellules déjà infectées. Ce travail ouvre des perspectives, notamment pour la recherche vaccinale, car il suggère que l'activation de certaines réponses innées du système immunitaire contribue à la protection contre le virus du sida.

C. V.




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