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06/02/2004
La grippe du poulet en trois questions

(MFI) Tandis que l’épidémie de grippe aviaire fait des ravages en Asie, ses mécanismes restent obscurs. L’OMS appelle à une mobilisation internationale.

1) Comment se transmet le virus ?

La maladie est transmise par contact avec des volatiles (poulets ou canards) porteurs d’un virus nommé H5N1. C’est l’inhalation de résidus de fiente de poulet qui circulent dans l’air qui provoque la contamination humaine, et non la consommation de viande cuite. Depuis le décès, fin janvier, de deux sœurs vietnamiennes qui auraient pu être contaminées par leur frère, lui-même atteint de la maladie, l’OMS a fait part de ses soupçons concernant la possibilité d’une transmission du virus entre humains. Tout en prenant la précaution de préciser qu’elle ne dispose pas de preuve absolue. Certains scientifiques affirment que le virus de la grippe aviaire pourrait être trois fois plus contagieux que celui du SRAS. Mais surtout, il provoquerait une mortalité très importante. Le virologue Lance Jennings, de Christchurch (Nouvelle-Zélande), qui collabore avec l’OMS dans la région Asie-Pacifique, a ainsi déclaré que le taux de mortalité chez les personnes contaminées par le H5N1, qui sévit actuellement en Asie, était « très élevé ».

2) Quelle est l’ampleur de l’épidémie ?

Après le SRAS en 2003, dont le vecteur semble avoir été la civette, la grippe aviaire, qui a déjà tué des millions de volailles, fait craindre une épidémie de grande ampleur. L’OMS n’a cessé, depuis le début de la crise, de mettre en garde contre les dangers liés à une mutation du virus qui le rendrait transmissible d’humain à humain. S’il se combinait avec le virus de la grippe humaine, le H5N1 (responsable de la contamination des poulets asiatiques) pourrait toucher des millions de personnes.

3) Quelles mesures sanitaires adopter ?

Pour éviter la catastrophe sanitaire, l’OMS mais aussi l’Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) et l’Office international des Epizooties (OIE), ont appelé à une mobilisation internationale en faveur de la lutte contre la grippe aviaire, en incitant notamment les pays donateurs à débloquer des fonds et à apporter un soutien technique aux pays touchés par le virus pour qu’ils puissent procéder à l’abattage des volailles. En effet, les pays concernés par la grippe aviaire n’ont pas forcément les infrastructures et les équipements adéquats pour pratiquer les abattages dans des conditions sanitaires satisfaisantes. Dans bien des cas, il semble que toutes les précautions ne sont pas prises, notamment pour protéger les personnes chargées de tuer les volailles d’une éventuelle contamination. D’autre part, une fois tuées, les volailles doivent être incinérées ou enterrées, ce qui ne semble pas toujours être fait. Dans de telles conditions, leur destruction pourrait devenir plus dangereuse que salutaire en augmentant le risque de mutation du virus et de transmission à l’homme.

Valérie Gas

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