Un gène protecteur du sein
(MFI) Des spécialistes du cancer du sein viennent de démontrer le rôle d’un gène, appelé béta-1 intégrine, dans l’évolution de cette maladie. Chez la souris, ils ont pu montrer que la désactivation de ce seul gène pouvait bloquer ou même inverser la progression du cancer du sein. Les chercheurs américains, canadiens et suisses qui ont mené ces travaux estiment avoir enfin identifié la bonne cible, car le béta-1 intégrine est absolument essentiel au développement des tumeurs de la glande mammaire. Pour eux, cette découverte suggère une façon de modifier la progression biologique du cancer du sein pour le traiter plus efficacement et même le prévenir.
SRAS : pas de vaccin avant deux ans
(MFI) Selon le Dr Lee Jong-Wook, directeur de l’OMS, il faudra attendre encore au moins deux ans pour parvenir à mettre au point un vaccin contre le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). Bien que des progrès considérables aient été accomplis dans la connaissance de cette nouvelle maladie, il reste beaucoup à faire, a ajouté le docteur Lee. Il a appelé tous les responsables à se tenir prêts face à une possible résurgence du SRAS, malgré les mesures de contrôle instaurées : surveillance, diagnostic précoce, contrôle des infections, suivi des contacts et notifications internationales. Les premiers essais d’un candidat vaccin pourraient démarrer en janvier 2004.
Quand l’infarctus s’annonce par la fatigue et l’insomnie
(MFI) Selon les résultats d’une étude publiée dans la revue des cardiologues américains Circulation, 95 % des 515 femmes (de 29 à 97 ans) interrogées rapportent de la fatigue et des insomnies un mois avant leur infarctus. Si les douleurs thoraciques sont un signe précoce d’infarctus, 43 % de ces femmes ont déclaré ne jamais les avoir ressenties. C’est la première fois qu’une fatigue anormale et inexpliquée ainsi qu’une l’insomnie sont évoquées par des chercheurs comme pouvant être les signes annonciateurs d’une attaque cardiaque chez une femme. Pour certaines, la fatigue est si intense qu’elles ne pouvaient plus faire un lit sans s’y étendre. Pour les médecins, cette étude pourrait permettre aux femmes de repérer ces signes assez tôt de façon à mettre en route un traitement rapidement pour prévenir ou retarder l’infarctus.
La prostate aime le thé vert
(MFI) Selon une étude australo-chinoise, la consommation de thé vert réduit le risque de cancer de la prostate des deux tiers. Les chercheurs ont comparé 130 Chinois atteint du cancer de la prostate à 274 autres, indemnes. Ceux qui boivent du thé tous les jours ont trois fois moins de risques de contracter ce cancer que ceux qui n’en boivent pas. L’étude a montré que les effets bénéfiques du thé augmentaient avec la quantité et la durée de consommation, mais même les personnes qui en boivent peu en tirent bénéfice. Les mêmes chercheurs avaient déjà montré l’an dernier l’effet protecteur du thé sur le cancer des ovaires.
De l’eau sucrée et un câlin contre la douleur des bébés
(MFI) Les bébés, au cours des deux premières années de leur vie, sont vaccinés contre de nombreuses maladies. Cela ne va pas sans larmes, mais des pédiatres américains ont expérimenté une méthode simplissime. Selon leur étude, en donnant un biberon d’eau sucrée deux minutes avant l’injection, puis une tétine ou un biberon au moment de la piqûre (qui se faisait dans les bras de l’un des parents), les bébés pleurent bien moins.
Les dangers de la vaccination antivariolique démontrés
(MFI) Afin de se préparer à une éventuelle attaque bio-terroriste, les autorités américaines ont lancé au début de l’année une campagne de vaccination antivariolique. Celle-ci vient d’être stoppée après le décès de deux membres du personnel de premiers secours, morts trois semaines après avoir été vaccinés. Sur les 37 876 personnes vaccinées, 24 cas de complications cardiaques ont été identifiés. Les autorités sanitaires s’attendaient à la survenue d’effets secondaires suite à une telle vaccination de masse, mais pas à ces complications cardiaques. Dans le passé, on ne vaccinait en effet que des enfants contre la variole, soit une population à très faible risque cardiaque.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Existe-t-il un lien entre cancer et maladies infectieuses ?
(MFI) Vrai. L’un des cancers les plus répandus en Afrique, celui de l’estomac, est en effet provoqué par une bactérie qui peut être à l’origine de la cancérisation de la muqueuse. Des virus responsables des hépatites B et C peuvent également être responsables de cancers du foie. Le papillomavirus est présent chez 80 % des femmes qui souffrent d’un cancer du col de l’utérus. Pourtant, l’infection provoquée par le papillomavirus se guérit dans 100 % des cas lorsqu’elle est diagnostiquée et traitée précocement. Au total, 16 % des cancers ont une origine infectieuse. Pour ce qui concerne le cancer de l’estomac, le traitement de l’ulcère dû à helicobacter pylori permet de prévenir sa survenue. La vaccination contre l’hépatite B permet quant à elle de se prémunir contre le virus qui attaque le foie : quant à l’hépatite C, aucun vaccin n’est encore disponible, mais un traitement associant deux antiviraux permet de guérir 98 % des malades.
C. V.
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