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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

27/02/2004
Chronique Santé

Les quatre demandes des patients

(MFI) Quelles informations attendent les patients sur les médicaments qui leur sont prescrits ? C’est le thème d’un dossier du British Medical Journal réalisé par un médecin britannique. Les malades interrogés se disent surtout préoccupés de connaître leurs effets secondaires potentiels ainsi que leurs précautions d’emploi. Ils attendent aussi de leur médecin qu’il leur explique la raison du choix de tel ou tel médicament et qu’il les éclaire sur les moyens de suivre au mieux l’ordonnance. Une information souvent incomplète, quand on observe les résultats d’une enquête menée dans un l’hôpital irlandais où le pharmacien relève qu’un cardiaque sur trois hospitalisé dans son établissement est incapable de citer le nom de ses médicaments !

Un bacille très virulent créé par accident

(MFI) Le Pr Lisa Morici vient de créer par accident une souche de bacille tuberculeux, qualifié d’hyper virulent. Les chercheurs de son laboratoire de l’université de Californie (Berkeley, Etats-Unis) affirment qu’il s’agit de l’un des organismes les plus résistants jamais créé ; aucun antibiotique connu ne peut le détruire. C’est en voulant diminuer la résistance d’une souche de bacille tuberculeux, en lui ôtant plusieurs gènes, que la mutation s’est produite dans le sens opposé de celui recherché. On ne peut s’empêcher de penser au risque de survenue d’une telle mutation entre les mains d’esprits mal intentionnés. Pour rassurer les esprits, le Pr Morici a rappelé que le « bacille tuberculeux ne se développe que très lentement et n’est pas facile à manipuler ».

Ebola : la piste d’un anti-coagulant

(MFI) Une équipe de chercheurs américains a eu l’idée d’entraver le processus hémorragique déclenché par le virus Ebola en utilisant des anti-coagulants. Un produit déjà utilisé pour prévenir les complications chirurgicales a été administré à des singes, auquel a été ajoutée une protéine recombinante anti-coagulante (rNAPc2). Le traitement a prolongé la vie des animaux infectés par Ebola et permis à 33 % d’entre eux de survivre alors que leur mortalité est normalement de 100 %. Cette thérapie expérimentale cible les premiers effets du virus, qui provoque une coagulation anormale des petits vaisseaux. Tous les facteurs coagulants du sang sont alors mobilisés dans des points précis et ne sont plus disponibles ailleurs, d’où des hémorragies importantes. Selon les chercheurs, la molécule rNAPc2 pourrait aussi être utile dans le traitement d’autres fièvres virales hémorragiques.

Aléas climatiques : 150 000 décès

(MFI) Une nouvelle étude patronnée par l’OMS met en évidence l’impact des changements climatiques sur la santé. D’après les dernières données disponibles, les modifications du climat sont directement à l’origine de 2,4 % des cas mondiaux de diarrhée et de 2 % des cas de paludisme. En l’an 2000, les aléas climatiques ont ainsi provoqué 150 000 décès. Selon les spécialistes, les changements prévus ces prochaines années devraient avoir des effets essentiellement négatifs sur la santé. Dans cette publication, l’OMS fournit aux gouvernements et responsables sanitaires des pays industrialisés et en développement des informations pratiques sur les moyens d’évaluer la vulnérabilité et l’adaptation à ces changements, en mettant l’accent sur la santé.

Le lien entre hypertension et poids

(MFI) Selon le Dr Thierry Gibault, les hypertendus en surpoids peuvent diminuer leur tension en perdant quelques kilos. Dans la revue Coeur et Santé, il explique qu’un kilo perdu réduit en moyenne la tension systolique (chiffre le plus élevé) de 1,6 mm de mercure et la diastolique, de 1,3 mm de mercure. Ainsi, en perdant 10 % de son poids, on abaisse la tension dans des proportions non négligeables. Suffisamment, note ce cardiologue, pour éviter de prendre un anti-hypertenseur ou pour alléger un traitement. Une étude citée par le Dr Gibault montre d’ailleurs que chez trois obèses sur quatre, les chiffres tensionnels se normalisent sous l’effet du seul régime alimentaire et de la perte de poids.

Cancer du sein : un test génétique pour optimiser le traitement

(MFI) Un test génétique d’une nouvelle génération devrait permettre aux femmes atteintes d’un cancer du sein débutant de connaître les risques de récidive qu’elles courent. Lorsque le test évalue un risque faible de récidive, la femme concernée peut espérer échapper à la chimiothérapie. Pour les femmes à risque élevé, on optera évidemment toujours pour la chimiothérapie. Actuellement, les médecins prédisent les risques de rechute comme il y a un siècle, en fonction de facteurs comme l’âge, la taille de la tumeur et sa virulence. Cette aide décisive au diagnostic facilitera surtout l’orientation thérapeutique des femmes à risque élevé de récidives ; pour celles qui seront classées à faible risque par le test, il sera toujours aussi difficile de faire le bon choix.

Claire Viognier


Encadré : Vrai ou Faux ?
Faut-il « compter les moutons » pour faire venir le sommeil ?


(MFI) Faux. Compter des moutons maintient au contraire une certaine vigilance peu propice à l’endormissement. Cela peut même provoquer un peu d’énervement. Plus on est détendu, mieux on s’endort. Pour se déconnecter des soucis de la journée, on peut instaurer de petits rituels (lecture, verre de lait tiède, tisane...) qui préparent à l’endormissement. Tout ce qui ralentit le rythme de vie diurne est bon : relaxation, musique douce, lumière tamisée... Une fois au lit, essayez de prendre conscience de votre souffle. Ce simple exercice aide à se détendre et se révèle parfois suffisant pour induire le sommeil...

C. V.




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