Test d’effort : un indicateur de risque cardiaque chez les jeunes aussi
(MFI) Avoir une bonne condition physique est un signe de risque cardiovasculaire moindre chez les plus de 45 ans. Mais il est possible d’en faire la démonstration bien avant. C’est ce que montre une étude réalisée à Chicago (Etats-Unis) sur 5 000 jeunes de 18 à 30 ans qui ont été soumis à des tests d’effort. Après cet examen, ces jeunes ont été suivis pendant quinze ans. Ainsi, ceux qui présentaient une forme physique médiocre avaient un risque de trois à six fois plus élevé de développer plus tard une hypertension ou un diabète que ceux qui étaient en bonne condition physique. Consolation pour les jeunes abstinents du sport, « améliorer sa condition physique après 30 ans permet encore de réduire ses risques cardiovasculaires » note la directrice de l’étude, le Dr Mercedes Carnethon.
Une avancée dans la lutte contre l’ulcère de Buruli
(MFI) Des équipes de chercheurs coordonnées par l’Institut Pasteur viennent de trouver les clés génétiques de la toxine de Mycobacterium ulcerans, responsable de l’ulcère de Buruli. Cette maladie particulièrement répandue en Afrique de l’Ouest se manifeste par de graves ulcérations de la peau, des muscles et des os. Elle laisse ses victimes profondément défigurées, voire invalides. Cette avancée majeure devrait accélérer le développement de traitements qui font actuellement cruellement défaut. Aucun antibiotique n’est en effet efficace contre la bactérie, le seul traitement étant aujourd’hui la chirurgie suivie de greffes.
L’incontinence urinaire se prévient
(MFI) Avec le vieillissement général de la population, l’OMS estime que l’incontinence urinaire prend la dimension d’un problème de santé publique. Cependant, si l’on en croit une étude menée à Leicester (Grande-Bretagne), une bonne hygiène de vie permettrait de réduire les risques d’incontinence. Les chercheurs anglais ont ainsi questionné plus de 7 000 femmes de plus de 40 ans sur leur alimentation et leurs éventuels troubles urinaires. Après un an de suivi, il en ressort que l’obésité, le tabagisme et la consommation habituelle de boissons gazeuses accroissent le risque de dysfonctionnement vésical. A l’inverse, la consommation de fruits, légumes, volaille et de pain diminue le risque. Les chercheurs en concluent que c’est bien l’hygiène de vie qui est la cause de ce trouble qui affecte 5 millions de femmes en France et 200 millions dans le monde.
Une bactérie mortelle plus commune qu’on ne le pensait
(MFI) Elle s’appelle enterobacter sakazakii et est potentiellement mortelle pour les nourrissons et les jeunes enfants. Son ingestion provoque des méningites néonatales et elle serait beaucoup plus répandue que les scientifiques ne le pensaient. Selon des recherches menées par Chantal Kandhai (université de Wegeningen, Pays-Bas), la bactérie était présente dans 8 usines agroalimentaires sur les 9 inspectées. La présence d’enterobacter sakazakii dans des établissements qui produisent du lait en poudre, des céréales, du chocolat ou des pâtes montre selon la scientifique qu’il s’agit d’une bactérie très répandue. En 2002, un nourrisson né en bonne santé en Belgique est décédé le lendemain des suites d’une méningite attribuée à la bactérie, qui avait contaminé le lait en poudre utilisé pour ses biberons. Les Etats-Unis sont également touchés : en 2002 une alerte avait été émise concernant également un lait en poudre contaminé par enterobacter sakazakii.
Première mondiale contre le glaucome
(MFI) Un ophtalmologue suisse, le Dr André Mermoud (Lausanne), a inventé un nouveau procédé chirurgical pour traiter le glaucome, une maladie de l’œil causée par une pression excessive dans le globe oculaire. La technique consiste à implanter dans l’œil du patient un micro-tube qui évacue le liquide en excès responsable de la maladie. A ce jour, une dizaine de malades ont pu bénéficier de cette opération innovante ; ils ont tous retrouvé une pression intra-oculaire normale. L’intervention se pratique sous anesthésie locale et dure une demi-heure. Selon le Dr Mermoud, le processus chirurgical est relativement simple et pourrait être accessible à un maximum de chirurgiens. Plus de 70 millions de personnes dans le monde sont atteintes de glaucome, une affection qui, non traitée, conduit à la cécité.
Nigeria : campagne anti-polio malgré tout
(MFI) Le président nigérian Obasanjo s’est engagé à faire en sorte que la polio soit éradiquée du Nigeria d’ici 2005, malgré l’opposition de certains religieux musulmans. Le vaccin anti-polio est en effet soupçonné par un comité d’experts de mettre en péril la fertilité des jeunes filles. Des traces d’œstrogène avaient été retrouvées dans certaines ampoules du vaccin anti-polio analysées par ce comité. Ce point de mésentente aurait été éclairci de façon à relancer les efforts contre la propagation du virus. Le Nigeria est désormais le pays le plus touché dans le monde avec 100 cas nouveaux en 2003, juste devant l’Inde. L’OMS a lancé récemment un avertissement au Nigeria à l’occasion d’une flambée dans la région de Kano, qui menaçait l’espoir de voir l’Afrique sans polio en 2004 et mettait en danger de mort ou de paralysie 15 millions d’enfants.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le stress a-t-il un impact sur la sexualité masculine ?
(MFI) Vrai. Un homme sur cinq serait victime de troubles de l’érection d’une manière ponctuelle ou permanente. Pour une partie d’entre eux, un ou plusieurs facteurs physiques sont en cause : prise de médicaments (antidépresseurs, antihypertenseurs), diabète, alcool, tabac ou drogues, troubles hormonaux. Mais dans bon nombre d’autres cas, c’est le stress qui est l’origine des pannes sexuelles. Les problèmes professionnels, les soucis de santé ou d’argent suffisent à altérer le moral des hommes et de là, leur vie sexuelle. Baisse de désir et/ou troubles de l’érection semblent le lot de beaucoup d’hommes trop stressés. Le plus difficile, selon les spécialistes, est d’admettre la nature du problème. Une fois ce pas accompli, il est plus facile d’en parler à un médecin ; la plupart sont maintenant bien informés et disposent de plusieurs solutions. Il est bien évident que la dysfonction érectile affecte non seulement l’homme mais aussi sa partenaire : c’est pourquoi celle-ci est associée au traitement, quelle que soit l’origine du trouble.
C. V.
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