VIH-tuberculose : mettre en échec le couple tueur
(MFI) L’OMS vient d’annoncer un nouveau plan pour mettre en échec l’expansion de la pandémie de VIH-tuberculose. Il s’agit d’accélérer l’accès aux traitements contre le sida comme le prévoit le programme « 3 millions d’ici 2005 ». En même temps, le dépistage de la tuberculose sera mené chez tous les patients vivant avec le virus du sida. A l’échelle mondiale, 14 millions de personnes sont concernées par la double infection, dont 10 millions en Afrique. En Afrique, la moitié des personnes vivant avec le vih-sida développent la tuberculose et huit tuberculeux sur dix sont également frappés par le virus du sida.
Contre l’Alzheimer, les vitamines E et C
(MFI) Les propriétés antioxydantes des vitamines E et C pourraient protéger les cellules cérébrales contre les dommages causés par la maladie d’Alzheimer. Un spécialiste, le Dr Peter P. Zandi, a évalué l’influence d’une supplémentation de ces vitamines sur 4 740 personnes de plus de 65 ans, pendant trois ans. Il a constaté que plus l’apport en vitamines E et C était important, plus le risque d’Alzheimer diminuait. La réduction moyenne du risque s’est établie à 78 %, ce qui parait considérable. Le Dr Zandi a aussi démontré que si les sujets se supplémentaient seulement en vitamine E ou en vitamine C, et non avec les deux couplées, le risque demeurait inchangé par rapport à un groupe-témoin.
Choléra : vers un changement de stratégie ?
(MFI) Pour la première fois, 50 000 personnes de la région de Beira (Mozambique) ont été vaccinées préventivement contre le choléra. Ce projet-pilote initié par l’OMS associe le ministère local de la Santé et plusieurs ONG. Les premiers résultats de cette campagne seront connus d’ici un an. S’ils sont positifs, le vaccin anti-cholérique oral pourrait devenir un nouveau moyen de prévention des flambées épidémiques. Actuellement, une épidémie de choléra se combat en assainissant les réseaux d’eau et en réhydratant les malades. Dans les cas graves, un traitement antibiotique peut être prescrit pour limiter la propagation de la maladie. Faute de prévention, le choléra reste un problème majeur de santé publique dans une cinquantaine de pays pauvres où il frappe 200 000 personnes chaque année.
Le sommeil porte vraiment conseil
(MFI) Des chercheurs de l’université de Lübeck (Allemagne) ont découvert que le rôle du sommeil était crucial quand on cherchait à résoudre un problème. Ils ont enrôlé 106 volontaires de 18 à 31 ans à qui a été soumis un problème mathématique. Ensuite, un groupe de participants a pu dormir normalement alors que d’autres ont continué à chercher la solution toute la nuit. Ceux qui avaient dormi ont été trois fois plus nombreux (66 %) à découvrir la solution du problème contre à peine 22 % pour ceux qui manquaient de sommeil. Les chercheurs pensent avoir ainsi démontré que pendant le sommeil, le cerveau continue à plancher sur des problèmes que nous ne parvenons pas à résoudre pendant la journée, établissant ainsi un lien entre créativité et sommeil. D’autres scientifiques saluent cette étude, car elle rappelle utilement que le sommeil est souvent le meilleur remède pour les étudiants et les travailleurs surmenés.
Les sangsues reprennent du service... médical
(MFI) Si l’on en croit une récente étude américaine menée par des rhumatologues, les sangsues pourraient bien retrouver une place dans la panoplie médicale. La salive de ces bestioles est en effet l’objet de nombreuses observations et on a ainsi découvert qu’elle contenait des substances anti-inflammatoires particulièrement efficaces (contre l’arthrose du genou, notamment). Les chercheurs ont donc comparé chez 51 sujets l’effet de saignées effectuées par des sangsues avec celle d’un anti-inflammatoire classique, le diclofenac. Une partie des patients a reçu le diclofenac durant 28 jours pendant que les autres ont bénéficié d’une unique saignée avec 4 à 6 sangsues disposées sur le genou douloureux. Après 3 mois de suivi, les patients du groupe « sangsues » ont obtenu de meilleurs résultats que les autres, tant sur la douleur et la mobilité que sur la raideur musculaire.
Paludisme : l’OMS contestée
(MFI) Des chercheurs reprochent à l’OMS de favoriser des traitements anti-paludiques dépassés, sous prétexte qu’ils sont moins chers. Leur article, publié dans le Lancet, accuse l’OMS et le Fonds mondiale de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme d’être ainsi responsables du décès de milliers d’enfants africains. « La grande majorité des pays africains se résignent à contre cœur à ces traitements notent les auteurs de l’article, parce que les nouvelles molécules (ACT) coûtent dix fois plus cher ». Des accusations récusées par l’OMS, qui rappelle avoir recommandé l’ACT depuis 2001. Elle a toutefois reconnu que la transition vers l’ACT s’est produite plus lentement qu’il n’aurait fallu, notamment à cause du coût. Maintenant, affirme l’OMS, tous les pays savent que ce surcoût sera absorbé par le Fonds mondial. C’est ainsi que le Sénégal, le Ghana, le Mali, le Tchad et la Gambie ont demandé à passer à l’ACT. L’OMS assure qu’ils vont recevoir l’argent nécessaire.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le lait donne-t-il la diarrhée ?
(MFI) Faux. Le lait en tant que tel ne donne pas la diarrhée. Mais chez certaines personnes, l’absence de lactase, une enzyme présente dans l’intestin, empêche de digérer correctement le lactose qui est un composant essentiel du lait. Cela provoque des gaz, des ballonnements et parfois une diarrhée. Ces troubles digestifs ne surviennent pas en revanche, même chez les personnes intolérantes au lactose, en cas de consommation de yaourts, de lait fermenté ou de fromages. En revanche, lorsqu’une diarrhée est déjà installée, il est momentanément déconseillé de consommer du lait. Dans ce cas, la lactase (présente naturellement à la surface de la muqueuse intestinale) est entraînée par les selles liquides et ne peut plus jouer son rôle dans la digestion du lactose. Ce phénomène peut alors contribuer à accentuer la diarrhée.
C. V.
|